Claudine Bajazet propose un plan de redressement pour la commune de Sainte-Rose

Le conseil municipal de Sainte Rose a adopté une délibération dont l’objectif est de rétablir la situation financière de la commune. L’objectif ambitieux est de ramener plus de 4 millions d’euros dans les caisses dès la 1ère année, mais ce ne sont que des pistes de travail.

La présentation du rapport a eu lieu lors du conseil municipal du 10 février dernier. Et il était temps, la commune est en faillite ou peu s’en faut. Effectivement, les salaires des 450 agents sont payés avec difficulté, les fournisseurs refusent de livrer et les dépenses courantes sont financées par des subventions de la Région et du Département. Bref, le navire fait eau de toute part. Acculée, Claudine Bajazet n’avait donc d’autre choix que de proposer un plan de redressement. Un plan classique qui vise à accroître les recettes et à diminuer les dépenses.

Quelles seront les recettes ?

Du classique là encore, on augmente les tarifs et les impôts locaux. Le rapport propose de doubler le prix du foncier communal qui passerait ainsi de 15 à 30 euros le m2. Recette espérée, 600 000 euros par an pendant 3 ans. Autre augmentation, celle de l’eau. Les 9 000 abonnés que compte la régie communale devraient désormais payer un forfait au lieu de 2,61 euros le prix du m3. Recette espérée : 250 000 euros auxquels viendraient s‘ajouter 150 000 euros générés par le remplacement des compteurs.

Autre hausse, le prix du repas à la cantine. Fixé aujourd’hui à 2,20 euros pour les maternelles et à 2,50 euros  pour les écoles primaires, il passerait respectivement à 2,80 et à 3,10. Recette espérée, 115 400 euros.

Vient enfin le gros morceau : les impôts fonciers. Le rapport propose une augmentation de 6 points du taux, soit une recette espérée de 1 360 000 euros chaque année.

Quelles économies ? 

Cela passe essentiellement par le non-renouvellement systématique des départs à la retraite. 60 agents sont concernés cette année puis 10 pendant les trois années suivantes. La commune estime une économie de 150 000 euros la première année puis 250 000 euros les années suivantes.

Au total, tout cela représente un gain espéré de plus de 4 millions d’euros dans les caisses communales, sous réserve bien évidement que ces mesures soient réellement inscrites dans le prochain budget.

Ce qui est loin d’évident et cela pour deux raisons. Les conseillers municipaux apparaissent aujourd’hui très divisés face à ce plan de redressement. Peu, y compris au sein de sa propre majorité, souhaitent l'endosser en l'état.

Enfin, Claudine Bajazet a perdu toute crédibilité auprès des services de l’Etat, des fournisseurs et des financeurs. Affaire à suivre.