Colère des planteurs de bananes qui dénoncent les contrôles et sanctions de l'Odeadom

Mobilisation du collectif des planteurs de bananes en action de la Guadeloupe, à Basse-Terre, 17 juin 2024
Le collectif des planteurs de bananes en action de la Guadeloupe est en colère contre l’ODEADOM. Il dénonce les contrôles et sanctions réalisés par l’office de développement de l’économie agricole d’Outremer. Des contrôles et sanctions qu’ils jugent disproportionnées. Les planteurs estiment que ces nouvelles pratiques menacent leur activité.

Les planteurs de bananes sont en colère... Ce lundi 17 juin, c'est un cortège d'agriculture qui a pris la direction de Basse-Terre afin d'y rencontrer le responsable de l'Etat. L'opération escargot a eu pour conséquence de nombreux ralentissements. 

L’office de développement de l’économie agricole d’Outre-mer est dans le collimateur du collectif des planteurs de bananes en action de Guadeloupe. Ces professionnels dénoncent des contrôles et des sanctions qu'ils jugent "disproportionnés", infligés par l’ODEADOM.
Ce collectif estime que ces pratiques de contrôles, récentes sont inquiétantes. Les planteurs réclamaient une rencontre d’urgence avec le préfet. A défaut, ils menaçaient de se mobiliser.
Une délégation a finalement été reçue en préfecture dans la matinée.
Louis-Guy Faro, le président du collectif des planteurs de bananes en action de la Guadeloupe exprime l'origine du mécontentement. 

Les exploitants dénoncent les contrôles et sanctions disproportionnés menés par des ingénieurs qui selon eux, n’y connaissent rien à la banane. Les professionnelles redoutent une multiplication punitive des contrôles, qui pourrait menacer l’attribution de l’aide POSEI.
L’objectif global du Programme d’Options Spécifiques à l’Eloignement et à l’Insularité (POSEI) est d’améliorer la compétitivité économique et technique des filières agricoles en tenant compte de leurs handicaps géographiques et économiques, notamment de l’éloignement, de l’insularité, de la faible superficie, du relief et du climat difficile, de la dépendance économique vis-à-vis de certains produits d’importation et de la concurrence internationale.

Après deux heures de discussion avec le directeur de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Guadeloupe, Guy-Louis Faro est ressorti satisfait de l'échange. Mais pas d'avancées notoires si ce n'est la promesse de se rapprocher de l'ODEADOM pour aborder la problématique. Le président du collectif des planteurs de bananes en action de la Guadeloupe s'est toutefois dit inquiet pour l'avenir du POSEI. 

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