L'exemple de Morgane Blanchet, jeune Guadeloupéenne victime de harcèlement moral et sexuel, de la part de ses supérieurs au sein de l'armée n'est pas un cas isolé. En 2014 déjà, un livre "La guerre invisible" dénonçait ces violences et harcèlements subis par les femmes dans l'armée française.
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Selon un rapport du Sénat (1), l’armée française comptait en 2014 32 000 femmes dans ses rangs, soit 15,4% des effectifs. Plus de la moitié d’entre elles servent dans les services de santé. A contrario, l’armée de terre n’en accueille que 10%.
Pour autant, l’uniforme ne les met pas à l’abri d’actes de harcèlement, d’agressions et de violences sexuelles de la part de leurs collègues ou supérieurs hiérarchiques. Bien au contraire...
En février 2014, une enquête publiée par deux journalistes (2) dévoilait le traitement réservé aux soldates et l'ostracisme dont elles sont victimes quand elles osent affronter l'omerta. Dans ce livre, une cinquantaine de témoignages, mais les victimes sont encore plus nombreuses.
Deux mois plus tard, le Ministère de la défense édictait une nouvelle directive baptisée "tolérance zéro". Directive qui semble avoir du mal à être comprise par tous.
La directive "Tolérance zéro" comprend 10 mesures déclinées en 4 volets : accompagnement, prévention, transparence et sanction.
Parmi ces mesures, le ministère a voulu mettre l'accent sur 3 principales : l'inscription du harcèlement au code de la défense, la mise en place d'une cellule d'accompagnement "Thémis" qui accueillera et traitera les signalements, ainsi que la production de statistiques.
"Les cas de harcèlements, de discriminations et de violences faites aux femmes de la défense, quelque soit leur nombre, constituent un défi douloureux pour nous tous dans la formidable avancée de l'égalité professionnelle au sein du ministère (...) nos armées, qui peuvent à juste titre s'enorgueillir d'être exemplaires dans de nombreux domaines, ont vocation à l'être aussi dans celui là", avait déclaré à l'époque, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense.
(1) http://www.senat.fr/rap/r14-373/r14-3730.html
(2) La guerre invisible : révélations sur les violences sexuelles dans l’armée française. Leila Minana. Julia Pascual. Editions les Arènes et Causette
Pour autant, l’uniforme ne les met pas à l’abri d’actes de harcèlement, d’agressions et de violences sexuelles de la part de leurs collègues ou supérieurs hiérarchiques. Bien au contraire...
Omerta au sein de l'armée
En février 2014, une enquête publiée par deux journalistes (2) dévoilait le traitement réservé aux soldates et l'ostracisme dont elles sont victimes quand elles osent affronter l'omerta. Dans ce livre, une cinquantaine de témoignages, mais les victimes sont encore plus nombreuses.
Deux mois plus tard, le Ministère de la défense édictait une nouvelle directive baptisée "tolérance zéro". Directive qui semble avoir du mal à être comprise par tous.
La directive "Tolérance zéro"
La directive "Tolérance zéro" comprend 10 mesures déclinées en 4 volets : accompagnement, prévention, transparence et sanction.
Parmi ces mesures, le ministère a voulu mettre l'accent sur 3 principales : l'inscription du harcèlement au code de la défense, la mise en place d'une cellule d'accompagnement "Thémis" qui accueillera et traitera les signalements, ainsi que la production de statistiques.
"Les cas de harcèlements, de discriminations et de violences faites aux femmes de la défense, quelque soit leur nombre, constituent un défi douloureux pour nous tous dans la formidable avancée de l'égalité professionnelle au sein du ministère (...) nos armées, qui peuvent à juste titre s'enorgueillir d'être exemplaires dans de nombreux domaines, ont vocation à l'être aussi dans celui là", avait déclaré à l'époque, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense.
(1) http://www.senat.fr/rap/r14-373/r14-3730.html
(2) La guerre invisible : révélations sur les violences sexuelles dans l’armée française. Leila Minana. Julia Pascual. Editions les Arènes et Causette