Confiance et honnêteté, des valeurs que doivent incarner les élus

Louis Mussington (Saint-Martin), Serge Letchimy (Martinique), Huguette Bello (Réunion), Ary Chalus (Guadeloupe), Ben Issa Ousseni (Mayotte), Gabriel Serville (Guyane).
La déclaration de Basse-Terre, en décembre 1999… L’appel de Fort-de-France, en mai 2022… Et entre temps, au final, pas grand-chose… Si ce ne sont quelques évolutions, mais pas chez nous... Quelques promesses d’agenda et par contre, toujours ce rapport de défiance vis-à-vis de l’Etat…

Il y a 23 ans, une partie des élus réclamait déjà plus de pouvoir local pour réduire le mal développement.

Vingt-trois ans plus tard, mêmes causes, même effets, mêmes demandes… avec toujours au centre, la même thématique martelée par nos élus : "faire de la pédagogie pour expliquer au peuple, les enjeux et la nécessité d’accepter un changement".

Alors peut-être qu’à un moment, il faudra arrêter de prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages...

Les enjeux et la nécessité d’un changement, je pense que le peuple les a parfaitement compris…
Preuve en est le score de la liste de sensibilité autonomiste/indépendantiste "Nou" aux dernières élections régionales…
Au premier essai, elle a frôlé la qualification pour le deuxième tour, mettant en difficulté bon nombre d’élus…

Ce n’est donc, à mes yeux, pas de pédagogie dont le peuple a besoin… Mais de confiance… Et cela passe par deux valeurs : l’honnêteté et le travail….

Ce dont le peuple ne veut plus, c’est de l’exemple du SIAEAG ou le pouvoir local en connivence avec l’Etat et les multinationales a fait de l’eau de Guadeloupe un fiasco…

Ce dont le peuple ne veut plus, c’est être empoisonné par toujours les mêmes en toute connaissance de cause…

Ce dont le peuple ne veut plus, c’est d’élus qui profitent de leurs mandats pour gonfler leur patrimoine personnel en oubliant le bien commun…

Ce dont le peuple ne veut plus, ce sont les dossiers bloqués de jeunes compétents au profit d’un clientélisme médiocre.

Ce dont le peuple ne veut plus, c’est que certains confondent communication et action. Parler est une chose agir en est une autre.

Ce dont le peuple ne veut plus, c’est l’incompétence notoire… Même s’il est parfois l’artisan de son propre malheur…

Alors la pédagogie, me semble loin d’être la priorité.

La priorité c’est peut-être plutôt l’exemplarité par l’honnêteté et l’assiduité… Car la confiance, ça se gagne…

Peut-être alors, que dans 23 ans, nous aurons arrêté, comme dirait le musicien politologue Fred Deshayes, de tourner en rond…