Conflit de Baie-Mahault : une issue incertaine malgré la médiation

Le conflit se poursuit à Baie-Mahault. Grévistes et municipalité campent toujours sur leurs positions. Une proposition faite par la maire semble satisfaire le médiateur mais pas l'UTC-UGTG. Malgré la médiation, l'issue des négociations est donc toujours incertaine.
Le bras de fer qui se joue, depuis maintenant le 6 janvier, entre la maire de Baie-Mahault, Hélène Polifonte et le secrétaire général de l'UTC-UGTG, Nestorius Favel, n'accuse visiblement aucune faiblesse. L'entrée en lice d'un médiateur il y a une semaine, en la personne de Christian Gatoux, directeur général des services de Cap Excellence, n'a pas pour l'instant porté ses fruits, même s'il a permis de resserré l'enjeu autour d'une question : combien d'agents de catégorie C, également agents d'exécution, pourront bénéficier de l'indemnité prévue dans le protocole d'accord signé par les deux parties en octobre dernier ?

Le médiateur avait proposé que les agents de plus de 35 ans d'ancienneté en bénéficient. Dans sa dernière proposition, la Maire de Baie-Mahault a accepté de descendre le curseur de 5 années, à savoir que les agents de plus de 30 ans d'ancienneté bénéficient de la mesure, qui représente 580 euros de prime par mois. "Inacceptable" répondent les grévistes qui descendent le curseur à "4 ans d'ancienneté". Avec la proposition de la municipalité, une centaine d'agents seraient concernés par la mesure, avec la proposition syndicale, 577 seraient éligibles.

Pour Christian Gatoux, engagé dans la médiation, la proposition d'Hélène Polifonte est une "porte de sortie honorable" de ce conflit qui dure depuis cinq semaines. Pour l'heure, son avis ne semble pas emporter l'adhésion des agents grévistes. 

A voir ou revoir le reportage de Marie-Lyne Plaisir et Ludovic Gaydu :
©guadeloupe