Conflit des mairies : après 7 semaines de grève, huit communes tirent leur épingle du jeu

Grévistes affiliés à l'UTC UGTG devant le parvis de l'hôtel de ville de Pointe-à-Pitre, le 13 avril 2021.

Après 7 semaines de grève, l'UTC UGTG maintient son bras de fer avec les maires. Et pourtant, dans certaines communes, les services publics ne sont pas paralysés. 

Combien de temps encore, la bannière de l'UGTG va-t-elle flotter au dessus des mairies ? C'est la septième semaine de grève, et dans les communes où le syndicat est fortement ancré, aucune sortie de crise n'est en vue. 

Une politique d'austérité qui porte ses fruits

Dans plusieurs communes, les nouveaux maires ont hérité de caisses vides, mais de cartons pleins à craquer d'avancements de grades ou d'échelons en retard... Ailleurs aussi, le syndicat veut obliger les maires à passer la vitesse supérieure pour régulariser les salaires. Et qu'importe les victimes collatérales de ce conflit social. 
En revanche, moins d'une dizaine de mairies échappe à la tourmente. A Baillif, Vieux-Habitants, Deshaies, Sainte-Anne, Gourbeyre, Vieux-Fort, Goyave et au Lamentin, pas de service public à l'arrêt ou au ralenti. Toutes ces communes ou presque, ont un dénominateur commun : une masse salariale restreinte, quasiment pas d'embauches et des départs à la retraite non remplacés. 

Une cure d'austérité imposée mais qui permet de financer les augmentations de salaire prévues par la loi. 

Conflit des mairies, l'impasse ?

Mais, du côté des communes impactées par la grève, après 7 semaines de mobilisation, il n'y a toujours aucune avancée dans les négociations dans ce conflit de la fonction territoriale.
L'UTC-UGTG refuse de négocier commune par commune et souhaite un accord cadre pour toutes les collectivités.
Jocelyn Sapotille, maire du Lamentin et président de l'association des maires de Guadeloupe était l'invité de Ludivine Guiolet-Oulac, dans le journal télévisé. Il a tenu à rappeler que le principe d’un accord cadre était inenvisageable.