Le gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines s'est exprimé sur le conflit qui fait actuellement rage au Moyen-Orient. Dans un communiqué diffusé le 13 octobre, l'exécutif indique que des "crimes de guerre" sont commis dans le conflit entre Israël et le Hamas et appelle à cesser les hostilités.
Saint-Vincent et les Grenadines fait appel à l'ONU
Une déclaration qui va dans le sens de celle du CARICOM, la Communauté caribéenne, qui affirmait que "ces attaques et les ripostes sont l'antithèse de la vie civilisée".
Ralph Gonsalves et son gouvernement se font l'écho de cette prise de position.
Nous tenons à répéter les principes fondamentaux inhérents à la résolution de conflits. À l’instar de ceux que contient la Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée le 22 novembre 1967, après la Guerre des 6 jours, en juin 1967 entre Israël, d'une part et les nations arabes, parmi lesquelles la Palestine, d'autre part.
Kingstown, capitale de Saint-Vincent et les Grenadines
Le gouvernement note que dans sa résolution 242, le Conseil de sécurité pose les "principes d’une paix juste et durable qui permettrait à Etat de la zone de vivre en sécurité".
Le gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines va plus loin en pointant du doigt les actions d'Israël. Il juge que "les gouvernements successifs d'Israël, particulièrement ceux dirigés ou excessivement influencés par les idéologies de droite et les forces ultranationalistes, y compris l'actuel gouvernement, ont refusé de manière répétée la mise en œuvre efficiente de la notion de paix juste et durable".
En effet, Israël a imposé un véritable système colonial, un colonialisme terrible associé à une occupation illégale des terres palestiniennes. Un état de fait qui a fait naître une vive résistance palestinienne et une réponse israélienne brutale. Malheureusement, des vies innocentes perdues, inutilement.
Communiqué du Gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines
Saint-Vincent et les Grenadines appelle à l'arrêt des hostilités et réclame l'intervention du Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies pour s'assurer que le droit international humanitaire soit respecté à Gaza, "pour le bien de l'humanité".
Pour le gouvernement caribéen, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, tous trois membres du Conseil de Sécurité, qui "soutiennent systématiquement Israël et ses politiques colonisatrices, ont une responsabilité particulière afin de faciliter une cessation immédiate des hostilités.
Manifestation à Port of Spain
A Trinidad et Tobago, c'est dans les rues que s'est exprimée la prise de position. Hier (dimanche 15 octobre 2023), des centaines de musulmans ont manifesté à Port-of Spain, la capitale du pays.
Un rassemblement qui s’est déroulé à Savana Park. Les manifestants ont réclamé la paix entre Israël et La Palestine. Une revendication qui intervient alors qu'Israël s’apprête à lancer une grande offensive militaire terrestre dans la bande de Gaza. Le pays du premier ministre, Benyamin Netanyahou, continue à masser des soldats et des chars à la frontière pour frapper le Hamas. Une réponse aux attentats qui ont fait plusieurs centaines de victimes il y a 10 jours.
La marche a été organisée par la Guilde des missionnaires Islamiques. Pour le responsable de ce groupe, Israël a suffisamment frappé la Palestine en représailles. Fuad Abou Bakr, le leader de cette Guilde, interrogé par le Guardian de Trinidad and Tobago, demande aux dirigeants de la CARICOM d’avoir le courage de dénoncer les agissements d’Israël vis-à-vis de la Palestine.
Le soutien du Venezuela à l'Autorité palestinienne
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a parlé au téléphone avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour lui signifier son "soutien" ainsi qu'à "la cause palestinienne", et a ordonné l'envoi d'aide humanitaire, ont annoncé dimanche les autorités.
Les deux dirigeants ont abordé "la terrible situation dans la bande de Gaza, après les attaques indiscriminées contre la population civile de la part d'Israël", indique un communiqué du ministère vénézuélien des Affaires étrangères.
Lors de cet échange, Nicolas Maduro a réaffirmé "le soutien inconditionnel du Venezuela à la cause palestinienne et à son Autorité", et a offert 30 tonnes d'aide humanitaire "pour le peuple palestinien", qui seront envoyées dans les prochains jours, selon le texte.
Les deux hommes ont par ailleurs convenu "d'exiger un cessez-le-feu immédiat et la mise en place d'un corridor d'assistance humanitaire pour la population, ainsi que le rétablissement de la légalité internationale", et exhorté la communauté internationale et les Nations unies à "assumer, avec force et courage, un rôle de garant" de cette légalité, "seul" moyen de parvenir à la paix.