Les neuf coopératives d'élevage présentes au sein d’Iguavie vont bientôt disparaître, pour laisser place à une structure unique, qui rassemblera les sept filières. Objectif : mutualiser les moyens de ces groupements de producteurs.
Cochons, boeufs, cabris, moutons, volailles, lapins et abeilles… Toutes ces filières d’élevage présentes en Guadeloupe seront bientôt regroupées au sein d’une seule coopérative, au lieu des neuf existant actuellement. L’annonce a été faite le 31 janvier, lors de la présentation des voeux pour 2020 du président d’Iguavie, l’Interprofession guadeloupéenne de la viande et de l’élevage.
Ecoutons, Gérard Blombou, le président d'Iguavie :
Mutualiser les moyens
La création d'une coopérative unique va donc permettre de mutualiser les moyens (logistiques, humains et administratifs) et les charges communes, afin de permettre des économies d’échelle ; et aussi pour peser plus lourd sur le marché, face à la concurrence des produits importés. La nouvelle entité devrait voir le jour d’ici juillet prochain, après une phase d’audit des groupements, qui va démarrer ce mois-ci (avec un accompagnement financier de la Région Guadeloupe). Iguavie, qui porte le projet, devrait obtenir l'adhésion de ses différents adhérents. Gérard Blombou :
Renforcer le conseil aux éleveurs
En fédérant toutes les filières d'élevage au sein d'une seule et même organisation collective, la profession espère développer la production, en renforçant l'encadrement des éleveurs, et donc leur potentiel et leurs revenus, mais aussi installer de nouveaux producteurs. L'animation technique deviendra ainsi commune à l'ensemble des filières. Gérard Blombou précise à quoi devrait ressembler cette coopérative unique :
Gérard Blombou :
- apiculture : SICA Myel Péyi Gwadloup
- bovins : COOPEMAG (Marie-Galante), SICA PEBA (Basse-Terre), SICA Cap Viande
- caprins-ovins : CABRICOOP
- lapins : CUNIGUA
- porcins : COOPORG, Karukéra Porcs
- volailles : APLG (Association des Producteurs Labels de Guadeloupe, qui produit les poulets NEG), COOPORG-section volailles, CUNIGUA-section volailles.
Trop de groupements, trop fragiles
Cette restructuration est basée sur plusieurs constats. Les groupements de producteurs sont nombreux et comptent souvent peu d'adhérents (hormis pour les ruminants). Les filières bovine et porcine disposent chacune de deux coopératives, qui se concurrencent sur le même marché. La plupart des coopératives sont confrontées à des difficultés de trésorerie et ont du mal à assumer toutes leurs charges, notamment celles liées à l'encadrement. Les techniciens consacrent beaucoup de leur temps au suivi administratif des adhérents (accès aux aides...), au détriment de l'accompagnement et conseil de ces éleveurs sur le terrain.Pas d'économie d'échelle
Tous les groupements offrent les mêmes services à leurs mandants (approvisionnement en matériel de production, encadrement technique, étude de projets, montage de dossiers, mise en marché de la production), mais chacun dispose de ses propres moyens (magasin de vente d'intrants, bétaillère, camion frigorifique, chambre froide...), souvent sous-utilisés. Et chacun doit payer les prestations d'un expert-comptable et commissaire aux comptes, ainsi que des cotisations professionnelles. Enfin, toutes les coopératives commercialisent leur production sur les mêmes marchés (grande et moyenne distribution, artisans bouchers...), et délaissent les autres débouchés que sont la restauration collective ou la transformation poussée (plats cuisinés...).Ecoutons, Gérard Blombou, le président d'Iguavie :
Gérard Blombou : le constat
La création d'une coopérative unique va donc permettre de mutualiser les moyens (logistiques, humains et administratifs) et les charges communes, afin de permettre des économies d’échelle ; et aussi pour peser plus lourd sur le marché, face à la concurrence des produits importés. La nouvelle entité devrait voir le jour d’ici juillet prochain, après une phase d’audit des groupements, qui va démarrer ce mois-ci (avec un accompagnement financier de la Région Guadeloupe). Iguavie, qui porte le projet, devrait obtenir l'adhésion de ses différents adhérents. Gérard Blombou :
Unis, nous serons plus forts face aux GMS !"
G. Blombou/une seule SICA
En fédérant toutes les filières d'élevage au sein d'une seule et même organisation collective, la profession espère développer la production, en renforçant l'encadrement des éleveurs, et donc leur potentiel et leurs revenus, mais aussi installer de nouveaux producteurs. L'animation technique deviendra ainsi commune à l'ensemble des filières. Gérard Blombou précise à quoi devrait ressembler cette coopérative unique :
G. Blombou/mutualisation
Etat des filières
Si certaines filières d'élevage (comme les bovins) connaissent un déclin constant de leur production, d'autres sont en plein essor.Gérard Blombou :
G. Blombou/état filières
Les 9 groupements actuels
Les groupements d'élevage actuels amenés à être remplacés par une coopérative unique sont les suivants (par filière) :- apiculture : SICA Myel Péyi Gwadloup
- bovins : COOPEMAG (Marie-Galante), SICA PEBA (Basse-Terre), SICA Cap Viande
- caprins-ovins : CABRICOOP
- lapins : CUNIGUA
- porcins : COOPORG, Karukéra Porcs
- volailles : APLG (Association des Producteurs Labels de Guadeloupe, qui produit les poulets NEG), COOPORG-section volailles, CUNIGUA-section volailles.