Beaucoup attendaient qu’une sortie programmée des énergies fossiles figure effectivement dans le texte final. C’eut été une avancée historique mais à laquelle nous ne sommes manifestement pas prêts, malgré la multiplication des alertes que nous envoient la planète et la situation des Etats du sud qui payent le plus lourd tribut de cette incurie.
L'accord obtenu appelle les pays à "transitionner hors des énergies fossiles" et à accélérer l'action "dans cette décennie cruciale, afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050".
De quoi provoquer l’ire des états insulaires et des pays du sud qui restent les premiers menacés par le réchauffement.
Le charbon, le pétrole et le gaz restent effectivement la première source d’émission de gaz à effet de serre. Ces trois sources pèsent précisément pour un tiers des gaz. Pourtant les décideurs tergiversent encore à les stopper.
En regardant néanmoins le verre à moitié plein, on observe que cette transition hors des énergies fossiles telle qu’elle est formulée, constitue une première dans l’histoire des conférences Climats de l’ONU.
La première fois que le pétrole et le gaz sont cités dans le texte final ; le charbon l’avait été lors de la COP 26 à Glasgow à travers une "réduction" de son utilisation réitéré à Dubaï.
Autre point encourageant, c’est la réaffirmation de l’objectif fixé à Paris en 2015. Un réchauffement limité à 1.5 degrés à l’horizon 2100. Pour l’heure la trajectoire nous conduit vers 3 degrés mais les efforts imposés par ce texte devraient permettre d’infléchir un peu plus la courbe.
Parmi les leviers actés la réduction du charbon donc et la transition hors des énergies fossiles mais aussi le triplement des énergies renouvelables à l’horizon 2030.
On retiendra enfin le fonds "pertes et dommages" entériné dès le début de la COP qui doit permettre aux pays les plus vulnérables de financer la réparation des dégâts causés par le réchauffement climatique.
Une délibération saluée de tous mais l’histoire des fonds votés et sans contribution est longue comme une COP.