Coronavirus : Le trompettiste guadeloupéen Franck Nicolas hospitalisé

L'artiste guadeloupéen a laissé un message alarmant sur sa page Facebook, ce dimanche 21 mars, annonçant qu'il avait le coronavirus et qu'il avait été hospitalisé, son état s'étant aggravé. 
C'est un message alarmant qu'a laissé l'artiste sur son compte Facebook, ce dimanche 21 mars. Franck Nicolas y indique qu'il a contracté le coronavirus, et qu'il a été transporté à l'hôpital, n'arrivant plus à respirer correctement. 
 

Un post Facebook inquiétant

Il est l'un des nombreux malades atteints du coronavirus. Le trompettiste guadeloupéen, Franck Nicolas, dans son dernier post, affirme être inquiet pour sa santé. Il précise qu'ayant voyagé à de nombreuses reprises, ces derniers temps, il savait qu'il avait été contaminé. 
Il exprime son inquiétude et remercie ses proches. "La seule chose qu'on doit retenir c'est : francknicolas=jazz-ka +jazz-kalina + Pop-ka = Musique Solaire" voit-on écrit.
Un post qu'il termine, presque fataliste, "C'est un miracle si j'en reviens alors RDV au paradis, je trouverai bien de nouvelles compos la haut".
  

Un amoureux des instruments

Franck Nicolas est un artiste qui aime innover. Fervent disciple de Miles Davis et de Kafé Edouard Ignol (maître du Gwo ka moderne guadeloupéen), il est le créateur du jazz ka, musique avant-gardiste où se côtoient, en harmonie, le jazz et les sonorités traditionnelles de Guadeloupe. 
Un style inimitable et un amour pour les instruments à vent, notamment la conque à lambi, qu'il manie à la perfection, ont fait de lui un artiste touche-à-tout, toujours à la recherche de nouveaux concepts. 
Il s'entoure régulièrement d'autres musiciens de talent, à l'instar d'Alain Jean-Marie, Jacques Schwarz- Bart, Joby Julienne, Arnaud Dolmen, ou Sonny Troupé. 
 

Un défenseur du jazz, de tous les jazz

En 2018, il avait entamé une grève de la faim contre “une discrimination évidente à l’égard de la musique jazz qui vient de Guadeloupe ou de Martinique”. 
Il avait alors fait part de son ras-le-bol de s'entendre affirmer par certains professionnels que sa musique, le jazz-ka, n'était pas du jazz... 
"Pourquoi on ne nous donne pas la chance de nous exprimer ?” s'était-il interrogé. Se demandant également pourquoi les festivals, les tourneurs ne faisaient pas davantage appel aux artistes antillais.