Une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19, couplée à celle de la Grippe, sera lancée à partir du 17 octobre 2023 ; cela, dans l’Hexagone, en Corse, en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane. La Haute autorité de santé (HAS) et la Direction générale de la santé (DGS) recommandent, en effet, la double vaccination à toutes les personnes à risque. "La situation actuelle nécessite de rester vigilant", note Santé publique France, dans son bulletin épidémiologique publié le 11 août dernier.
Si, depuis début mai, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ne considère plus la pandémie comme une urgence sanitaire mondiale, elle a invité, tout de même, tous les pays à "intensifier les efforts pour accroître la couverture vaccinale" pour toutes les personnes vulnérables.
Le fait est que le virus fait un retour marquant, ces dernières semaines, avec l’apparition du sous-variant Eris, désormais majoritaire en France hexagonale. Santé publique France observe une augmentation de 24,6% du nombre de passages aux urgences pour symptôme évocateurs de Covid-19, soit 216 passages supplémentaires, par rapport à la semaine précédente. Même si l’institution parle de "niveaux très faibles" et rappelle que la "proportion d’hospitalisations après passage reste stables", elle ajoute que "la situation actuelle nécessite de rester vigilent".
Face à cette augmentation des contaminations, la double vaccination est donc recommandée aux personnes immunodéprimées et celles présentant des comorbidités, telles que des maladies chroniques (obésités, diabète...), dès l’âge de 6 mois. Les femmes enceintes, les personnes âgées de plus de 65 ans, celles atteintes de troubles psychiatriques, de démence ou de Trisomie 21 sont également concernées, a fait savoir le ministère. Une recommandation étendue "aux personnes de leur entourage ou en contact régulier avec elles (dont les professionnels des secteurs sanitaires et médicosocial)".
Si cette campagne de vaccination est proposée de manière couplée, contre le Covid-19 et la Grippe, c’est parce que les personnes ciblées sont les mêmes dans les cas, précise la DGS.