Vie chère : Plus de 1000 plaintes citoyennes déposées, GBH contre-attaque en publiant "sa" vérité

Siège du groupe Bernard Hayot au Lamentin en Martinique
Dans un communiqué publié ce mardi 28 janvier, le Groupe Bernard Hayot, tente d'établir "sa" vérité et annonce vouloir porter plainte contre X pour dénonciation calomnieuse. De son côté, l'avocat des plaignants citoyens réagit en jugeant cette communication du groupe "grotesque". Selon lui, les plaintes pour entente illicite et abus de position dominante continuent d'affluer par centaines et atteignent aujourd'hui plus de 1000.

Ce n'est pas la première fois que le Groupe Bernard Hayot (GBH) dénonce "une campagne de déstabilisation du groupe sans précédent". Déjà le vendredi 10 janvier dernier réagissait à l'enquête publiée par le Journal Libération en dénonçant des "attaques infondées". Cette fois, le groupe veut rétablir ce qu'il nomme "sa" vérité, en particulier sur les accusations d'opacité financière puisqu'il réaffirme jouer la transparence depuis plusieurs années, conformément à la loi.

Nous réfutons aussi toutes les accusations de "pratiques anti-concurrentielles", voire "d’étouffement de l’économie". La vérité, c’est que notre Groupe est le plus contrôlé de tout l’outre-mer par les pouvoirs publics, sur le plan fiscal, sur le plan social, sur le plan du respect de la concurrence et même sur le plan de l’éthique : jamais notre probité n’a été mise en cause, pas plus que notre comportement sur les marchés sur lesquels nous opérons.

Communiqué de GBH du 28/01/2025

Une plainte pour dénonciation calomnieuse

Mais le groupe ne s'arrête pas là. Il annonce également vouloir déposer plainte contre X pour dénonciation calomnieuse. Une déclaration qui a fait immédiatement réagir l'avocat des plaignants citoyens, Maître Renaud Portejoie.

La communication de GBH est grotesque. Cette plainte n'a aucune chance d'être recevable.

Maître Renaud Portejoie, avocat des citoyens

Plus de 1000 plaintes enregistrées

En revanche l'avocat met en avant le nombre de plaintes citoyennes, pour entente illicite et abus de position dominante dans la grande distibution, qui ne cesse d'augmenter. De plus de 500, le 23 janvier dernier, elles en sont maintenant à plus de 1000. Des plaintes qui selon Maître Renaud Portejoie ont, elles, toutes les chances d'aboutir.

Il souhaite que le Parquet National Financier (PNF) soit saisi pour traiter ces plaintes car, lui seul aura les moyens "de résister aux pressions et lobbies importants" mis en œuvre pour "nous faire taire".

Des centaines de plaintes sont encore attendues.