Covid : le tant attendu oxygène médical sera acheminé prochainement en Guadeloupe, depuis la Guyane, par l'Armée

La Guadeloupe doit encore attendre "quelques jours" pour être approvisionnée en oxygène médical, pour les patients en réanimation à l'hôpital. Les besoins ont été multipliés par 9, alors que la 4ème vague de Covid-19 sévit. Le précieux gaz doit être acheminé par le Dumont d'Urville des Forces armées

La Guadeloupe et la Martinique sont confrontées à une pénurie d'oxygène médical, dont les besoins localement ont été multipliés, dans l'actuel contexte de 4ème vague de Covid-19.
En effet, les besoins en oxygène d'un patient en réanimation sont particulièrement importants. Or, ces dernières semaines, des dizaines de lits de réanimation ont dû être ouverts, dans nos îles, pour faire face à l'afflux de malades en détresse respiratoire, à l'hôpital. La consommation de ce gaz vital a été multipliée par neuf.

Alors que l'Etat a promis d'assurer "dans la durée, le sécurité de l'approvisionnement en oxygène", le préfet de Martinique a missionné le bâtiment de la marine Nationale "Dumont d'Urville", pour charger des iso-conteneurs d'oxygène liquide, les remplir en Guyane, où se trouve le centre de production du groupe Air Liquide, puis les livrer aux Antilles, au bénéfice des hôpitaux.

Bâtiment de la Marine nationale Dumont d'Urville

Une première cargaison a d'ores et déjà été acheminée à Fort-de-France, mercredi 18 août et a été transférée dans des cuves de stockage.

Déchargement des iso-conteneurs d’Air Liquide, à Fort de France, le 18 août 2021.
Déchargement des iso-conteneurs d’Air Liquide, à Fort de France, le 18 août 2021.

Le "Dumont d'Urville" remettra le cap vers la Guyane, dans quelques jours, pour une nouvelle rotation, afin d'assurer le ravitaillement des réserves en oxygène de la Guadeloupe.

Ministère des armées - communiqué du 18 août 2021

Par ailleurs, les patients maintenus à domicile ont aussi besoin d'oxygène. Mais celui qu'ils utilisent est produit à partir de l'air ambiant, par des machines portatives : des concentrateurs. Plusieurs de ces équipements sont en cours de livraison, assure le Ministère des armées, pour faire face à l'augmentation des prises en charges