Crise sanitaire, crise sociale : "les travailleurs à l'offensive" !

Une intersyndicale a tenu une conférence de presse, mardi, pour décliner le programme de la fête du travail 2021. Les représentants des travailleurs de Guadeloupe ont listé les nombreuses raisons, pour les salariés, de se mobiliser samedi 1er mai, selon eux.

Ils étaient nombreux autour de la table, mardi 27 avril 2021, à 10h00, à l'Assainissement, pour annoncer le programme qui sera décliné, à l'occasion de la Journée internationale des travailleurs, samedi 1er mai.
Onze syndicats (CFTC, CGTG, FAEN-SNCL, FO, FSU, Solidaire Guadeloupe, SPEG, SUD PTT GWA, SUNICAG, UGTG et UNSA) invitent l'ensemble des travailleurs de la Guadeloupe à un grand rassemblement, à Pointe-à-Pitre ; le rendez-vous est fixé dès 8h30, sur la place de la mairie.

Rappelons qu'après une année blanche, en 2020, où la pandémie n'avait pas permis aux salariés de manifester le 1er mai, les rassemblements revendicatifs sont autorisés, cette année, dans le respect scrupuleux des mesures barrière (port du masque, distanciation...) et avec les justificatifs de déplacement de rigueur.
Quoiqu'il en soit, Danielle Diakok, membre du bureau de la CGTG, rappelle, au micro de Chantal Horn, qu'il est important pour les travailleurs de se mobiliser :

Danielle Diakok : "Nou sé dé moun rèsponsab ! Pon moun vé pa trapé maladi la !"

 

La pandémie a bon dos !

Le début de l'année a été (et est toujours, dans certains cas) marqué par des mouvements de grèves durs et longs, notamment celui qui sévit dans les collectivités de l'archipel, à l'initiative de l'UTC-UGTG. Ces grèves, exercices démocratiques, témoignent d'un climat social difficile.

Les représentants syndicaux estiment que la situation actuelle est révoltante, après une année compliquée pour le dialogue social, dans un contexte de crise sanitaire et de crise économique qui perdure.
La crise, d'ailleurs, est trop souvent avancée comme prétexte, pour justifier des atteintes aux droits des travailleurs, de leur point de vue.

Refusons de payer la crise, alors que le grand patronat est arrosé de milliards !

Tract de l'intersyndicale

Si l'emploi est en berne et si les entreprises ferment, c'est parce que le "gouvernement français" n'a pas pris les dispositions adéquates, pour faire face aux circonstances exceptionnelles, juge Elie Domota, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) et porte-parole du Lyannaj Kont Pwofitasyon (LKP). Il l'a dit à Jean-Marie Mavounzy :

©Jean-Marie Mavounzy - Guadeloupe La 1ère

Le 1er mai unitaire sera donc consacré à la lutte.

Le 1er mai 2021, Journée Internationale de lutte des travailleurs, est l'occasion de montrer la force de notre colère face à une situation révoltante.

Les travailleurs sont à l'offensive !

Tract de l'intersyndicale

A l'offensive, d'ailleurs, pour dénoncer les licenciements, la dégradation des conditions de travail, la remise en cause des acquis sociaux, la délocalisation dans l'Hexagone de services administratifs...
Max Evariste, secrétaire général de Force Ouvrière Guadeloupe, a dit son indignation à Chantal Horn :

Max Evariste : "Yo ka lisansyé travayè kon chacha ! é sa, nou pé pa aksèpté sa !"

Mais les problématiques sociales ne seront pas les seules soulevées !

Les syndicats évoquent aussi des questions sociétales : la prescription des faits de pollution au chlordécone, les violences perpétrées par les forces de l'ordre (dont le cas présumé de Claude Jean-Pierre, pour lequel ils demandent la vérité), l'augmentation des prix des carburants, ou encore les problématiques liées à l'eau potable.