Les autorités de Beijing (Pékin) ont la possibilité de montrer qu’elles sont à la hauteur du défi provoqué par une nouvelle crise sanitaire. Ne serait-ce que pour des motifs de politique intérieure et extérieure.
Jean-Marc Party •
Faut-il craindre le coronavirus ? Bien sûr, puisque les virus prennent l’avion avec les passagers. Oui, mais il faut avoir confiance, aussi. La Martinique et la Guadeloupe ne sont pas directement concernées, sans liaison aérienne directe avec la Chine. Mais quelqu’un ayant voyagé là-bas est potentiellement porteur du virus, ressortissant de ce pays ou touriste de retour au pays.
Ceci dit, les autorités mettent tout en œuvre pour limiter la propagation du coronavirus. La Chine en premier lieu, la France et l’Europe aussi. Sans oublier l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS.
Pour la population chinoise, le drame né de la propagation de ce nouveau virus pose, à l’instar de la crise du SRAS en 2002-2003, la question majeure de la crédibilité de ses dirigeants. L’épidémie avait contaminé 8 000 personnes et 774 malades avaient été tués.
Voici 15 ans, la crise sanitaire s’était développée en même temps que l’installation d’une nouvelle équipe dirigeante. Le nouveau gouvernement de Hu Jintao, bien embarrassé devant l’épidémie, avait mis trois mois à reconnaître son ampleur. Au lieu de se replier sur lui, il a favorisé les libertés publiques et permis aux scientifiques de travailler d’arrache-pied à l’éradication du virus.
Le SRAS a été éradiqué grâce à une ouverture politique