En marge de la crise sociale qui sévit dans les Antilles françaises, des individus se rendent coupables de vols, de pillages, de rackets, d'actes de vandalisme et de violence avec ou sans arme, parfois à l'encontre des forces de l'ordre. Autant de crimes qui relèvent de la justice.
C'est ainsi qu'en Martinique, les émeutiers qui ont tiré sur les gendarmes ont été arrêtés et mis en examen, du chef de "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique". Ils risquent vingt ans de prison.
En Guadeloupe, les enquêteurs poursuivent leurs investigations, notamment dans plusieurs affaires où des tireurs et des porteurs d’armes sont en cause.
Une centaine de personnes a été arrêtée, en tout, pour divers actes répréhensibles.
Preuve que la Justice travaille. D'ailleurs, des condamnations sont déjà tombées et cela continuera, assure Danielle Drouy-Ayral, la procureure générale près de la cour d’appel de Basse-Terre.
Danielle Drouy-Ayral : "La réponse pénale, elle s'est déjà manifestée depuis deux jours et elle est parfaitement adaptée".
Toutes les plaintes sont instruites et donnent lieu à des enquêtes, précise Danielle Drouy-Ayral, à l'attention des victimes d'exactions.
Quoiqu'il en soit, la magistrate entend faire régner la justice, en veillant à la proportionnalité de la peine prononcée, par rapport à l'acte commis. L'envoi en prison n'est pas systématique :
Danielle Drouy-Ayral : "Il n'y a pas de volonté d'incarcérer, à tout crin. Il y a une volonté de faire passer la justice et de donner une réponse pénale".
L'encombrement des prisons, localement, ne peut être un critère retenu, pour que la justice se montre plus clémente envers les personnes reconnues coupables de méfaits, précise la procureure.