Cyclones, Séismes, risques naturels : Il faut désormais construire en respectant les normes

Les risques naturels demeurent une préoccupation pour tous les gouvernements. Il s'agit en premier lieu de protéger les populations; c'est en ce sens qu'un arrêté régit la construction antisismique depuis 2010. Une préoccupation qui prévaut aussi face au risque cyclonique.


 
En Guadeloupe, la dangerosité de certains risques varie en fonction de la nature des sols.

La Basse-Terre est volcanique (comme les Saintes) et a beaucoup de reliefs ; c’est sur ce relief, où il pleut le plus, qu’il y a des instabilités de terrains.Tandis que la Grande-Terre ou encore Marie-Galante sont dites « carbonatées », calcaires. Il y a moins de reliefs. Ces sols sont plus anciens. Il y a moins de mouvements de terrains… ce qui ne veut pas dire qu’il ne s’y passe rien, du point de vue des risques naturels ! Il y en a d’autres ». Souligne Ywenn de la Torre ingénieur littoraliste.



La capacité de résistance dépend largement de l'année de construction des bâtiments et des normes qui s'y sont appliquées, explique Philippe Bisch, le président de l'Association française de génie parasismique. 

Mais si les normes récentes sont appliquées correctement, il n'y a aucune raison que les immeubles s'effondrent : le bilan dépend plus de la qualité de la construction que de la violence de l'aléa, ajoute-t-il.


Depuis le 22 octobre 2010, les règles de construction parasismique ont évolué et font désormais référence à l’Eurocode 8.https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/construction-et-risques-sismiques

Si maisons et petits immeubles privilégient la légèreté, les bâtiments importants doivent être bâtis sur des amortisseurs capables de faire tampon entre l’édifice et ses fondations.

Les séismes soumettent les édifices à des forces horizontales, quand ils sont conçus pour résister à la gravité. Les bâtiments doivent absorber ces forces et dissiper leur énergie.La construction parasismique doit user de matériaux capables de subir des déformations importantes et multiplie.

Les départements de la Guadeloupe et de la Martinique sont classés entièrement en zone de sismicité forte. Le respect des réglementations est de rigueur afin de se protéger du mieux que possible des risques naturels.


Construire aussi en prévision des cyclones


Contrairement au parasismique, il n'existe pas de réglementation normée pour le paracyclonique. Pour autant, toute construction faite aujourd'hui doit avoir des garanties paracycloniques et respecter certaines règles anticycloniques selon la législation en vigueur. D'ailleurs, la responsabilité des constructeurs peut être engagée en cas de non-respect des normes de constructions paracycloniques.
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De fait, les constructions anticycloniques courantes doivent résister à des pressions de vent variant entre 120 à 250 km/h, aux débris aériens et à la pluie. La construction paracyclonique doit améliorer la résistance générale du bâtiment et répondre à trois grands axes de conception : la prise au vent, le contreventement et l'ancrage au sol.
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Parce que le "i bon kon sa" ne sera jamais une norme pour garantir le niveau de solidité d’une construction paracyclonique qui doit être suffisant pour assurer en priorité la survie des occupants. La préservation des biens et autres équipements vitaux passant en second plan.
Les bâtiments anticycloniques sont donc conçus pour assurer trois fonctions de base :
* Amélioration de leur résistance mécanique, par l’optimisation des paramètres suivants : ouvertures (portes et fenêtres), toiture, contreventement, ancrage au sol, liaison murs/charpente
* Réduction des effets « prise au vent »
* Bonne protection contre la pluie