Les Gosiériens demandent le respect du domaine public maritime sur la plage de la Datcha

Voilà une affaire qui refait surface. Celle de l’occupation de la plage de la Datcha au Gosier. Certains estiment que l'espace dévolu aux baigneurs est de plus en plus grignoté par les bars.

Le ras-le-bol des riverains de la Datcha du Gosier s'est exprimé ce dimanche 31 janvier.  Le LCDM (Le Collectif de Défense Mobile), l’union départementale de la confédération syndicale de la famille de la Guadeloupe ainsi que d’autres associations étaient rassemblés, ce matin sur la plage pour dire STOP aux bars et restaurants qui envahissent de plus en plus le rivage, en ne laissant quasiment aucune opportunité aux baigneurs de profiter de la mer. Une bonne partie de la plage est devenue privée selon le collectif qui demande au Préfet de prendre toutes ses responsabilités dans cette affaire.

Une partie de la plage de la Datcha est privée

C'est dans une ambiance quelque peu électrique qu'une cinquantaine de personnes s'est rassemblée sur la plage de la Datcha, ce 31 janvier. Pour protester contre le grignotage des installations de bars et restaurants sur la plage, empêchant riverains et touristes de circuler sur le rivage. Une bonne partie de la plage est toutefois privée, les contestataires en appellent à l’Etat et à la municipalité afin de pouvoir jouir d’un droit de passage en toute liberté. Car, des structures en métal, tables et transats bloquent la circulation sur la plage. De plus, les chaînes et tuyaux en métal qui dépassent de quelques centimètres du sable sont des installations considérées comme dangereuses et invasives pour les manifestants en colère …

Et si une bonne partie de la plage est privée, le rivage de la mer appartenant au domaine public, le propriétaire ne peut pas s’opposer à son accès d’après la loi littoral de 1986. Chose que dénoncent les contestataires, comme Alain Lascary, du Collectif de défense mobile.

Alain Lascary, Collectif de défense mobile

 

Dossier épineux

Ce conflit d’usage ne date pas d’hier, mais représente encore pour les autorités un épineux dossier. Et difficile d’y voir clair sans une cartographie officielle de la direction de l’Environnement, de l’aménagement et du logement…

Le maire du Gosier souhaite dépêcher un géomètre dès ce lundi 1er février, pour expertiser le bornage de la plage. Mais quoi qu’il arrive, ce sera à l’Etat de trancher, car c’est à lui que revient la tâche de délimiter le rivage.