Déclaration de politique générale de Michel Barnier : des réactions locales mitigées

Michel Barnier, Premier ministre, lors de sa déclaration de politique générale, 1er octobre 2024
Le Premier ministre, Michel Barnier, a prononcé ce mardi (1er octobre 2024) son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, suscitant des réactions parmi les élus de tous horizons en Guadeloupe.

C'est devant une Assemblée nationale plutôt agitée que Michel Barnier a exposé ses priorités, allant du pouvoir d'achat à l'immigration, ce mardi 1er octobre.

Près d'un mois après sa nomination, le Premier ministre a présenté son discours de politique générale devant les députés. Pendant près d'une heure et demie, dans une ambiance parfois houleuse, le chef du gouvernement a révélé les principaux axes d'action de son gouvernement.

Il a, durant ce grand oral, abordé les problématiques des Outre-mer et a fait plusieurs annonces :

  • Michel Barnier s'est engagé à poursuivre "résolument" le développement du nucléaire et des énergies renouvelables et a également promis de valoriser "davantage la biomasse pour décarboner efficacement la production de chaleur et de gaz" et développer "la filière française des biocarburants pour l'aviation". 
    Le Premier ministre a encore désigné les Outre-mer comme des "laboratoires d'innovation pour le solaire et la géothermie" alors qu'ils sont "engagés vers un objectif de 100% d'électricité renouvelable en 2030".
  • Autre annonce, le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie "jusqu’à fin 2025". Le projet de loi constitutionnelle de dégel du corps électoral, à l'origine des émeutes qui ont enflammé l'archipel, ne "sera pas soumis au Congrès".
  • Enfin, Michel Barnier a assuré "écoute, respect et dialogue" aux trois millions de Français vivant dans les Outre-mer, rappelant que ces territoires sont une partie essentielle de la France. Il a insisté sur la nécessité de respecter les spécificités, cultures et diversités, tout en maintenant un dialogue constant avec les élus. Le Premier ministre a également souligné l'urgence de lutter contre la vie chère qui touche les territoires ultramarins.
    Il a annoncé la tenue, au premier trimestre 2025, d'un nouveau comité interministériel des Outre-mer (CIOM) avec les élus et les organisations professionnelles. Le dernier CIOM s'était tenu en novembre 2023.

Dans l'Hexagone, comme en Guadeloupe, les réactions n'ont pas tardé. 

Dune Férus, président des Républicains de Guadeloupe se montre satisfait du discours du Premier ministre. 

©Guadeloupe

Son de cloche différent du côté de l'opposition. Pour le premier secrétaire de la Fédération socialiste, "sur les Outre-mer, la page est à écrire". Olivier Nicolas le répète, Michel Barnier et son discours dans la "continuation du macronisme". 

©Guadeloupe

Autre réaction sur X (anciennement Twitter), celle de la sénatrice GUSR, Solanges Nadille, qui se réjouit, notamment, de la tenue d'un CIOM, en début d'année prochaine. 

D'autres réactions à venir.