En Guadeloupe, alors que l’épidémie de dengue s’atténue, tout en restant à un niveau préoccupant, la circulation du virus de la grippe, elle, s’intensifie. Cette dernière est à l’origine d’un nombre de passages aux urgences hospitalières en augmentation.
Les deux épidémies peuvent présenter des symptômes similaires. Attention donc ; il est important de consulter son médecin traitant pour identifier celle qui vous concerne. En revanche, les autorités sanitaires rappellent qu’il ne faut pas se rendre aux urgences ; les acteurs du service de régulation (au numéro 15) sont là pour vous conseiller, dans le but d’éviter l’engorgement de ce service clé du Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG).
La dengue reste dangereuse
La dengue a déjà causé un mort et fait six malades graves dans l’archipel.
Ce virus peut être dommageable pour des personnes qui ont des problèmes de santé sous-jacents, avec des pathologies chroniques (diabètes, problèmes cardio-vasculaires, immunodéprimé...) ; celles-là doivent se protéger d’autant plus.
C’est une nouvelle épidémie qui a commencé vers mi-novembre 2024 et c’est une épidémie avec un virus de type 3, un sérotype 3. Donc ce n’est pas le même virus que les précédentes épidémies qui ont frappé l’archipel. Et, donc, c’est important de le savoir, la population n’est pas protégée contre ce virus, la population n’est pas immunisée. Dans 5% des cas environ, la dengue peut se compliquer et donner des formes graves.
Professeur Antoine Chéret, infectiologue
Durant la semaine du 2 au 8 décembre 2024, aux alentours de 530 cas étaient recensés ; une moyenne hebdomadaire qui semble s’infléchir, mais le risque reste accru.
La montée en puissance de la grippe
La grippe est, pour sa part, entrée en phase pré-épidémique.
La grippe peut avoir des symptômes communs avec la dengue. Donc, ce n’est pas forcément évident de faire le distinguo. De toutes les façons, dans ces cas-là, quand vous présentez de la fièvre, des courbatures, une fatigue importante, il est important d’aller consulter son médecin.
Professeur Antoine Chéret, infectiologue
Le professeur Chéret rappelle qu’un outil est à la disposition de tous pour éviter de contracter la grippe : la vaccination. Il est encore temps d’avoir recours à une injection ; celle-ci est largement utilisée dans le monde, pas des millions de personnes, précise-t-il.
Les malades, pour protéger leur entourage, doivent veiller à avoir une bonne hygiène des mains et à porter un masque.