Ce meurtre est celui du mensonge. C’est par ces mots qu’Alexandra Onfray a débuté son réquisitoire, voilà plus d’une heure. « J’espérais que Florence Gérémy allait profiter des trois jours du procès pour dire la vérité. Il n’en a rien été » reconnait l’avocate générale. Et de rappeler un à un tous les éléments qui, selon elle, feraient du meurtre d'Alain Célini un assassinat soigneusement prémédité :
Ce rendez-vous était un guet-apens... Florence Gérémy souhaitait ainsi réglé définitivement le problème sinon pourquoi la présence de Laurent Bocail, l'homme à tout faire, le colosse ?
Pourquoi un rendez-vous dans un garage soigneusement fermé ?
Pourquoi Florence Gérémy a-t-elle tout fait pour éloigner sa voisine sous le prétexte fallacieux de course, sa voisine qui dispose d'une vue plongeante justement sur le fameux garage ?
Pourquoi ligoter une personne et la bâillonner si on la suppose morte ?
Pourquoi enfin tous ces coussins que l'on nous dit tachés de sang et que l'on brûle ? Avec un coussin on peut parfaitement étouffer quelqu'un.
Et Alexandra Onfray de requérir 30 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Florence Gérémy et 25 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Laurent Blocail.
Les parties civiles attendaient la vérité
La famille d'Alain Célini attend la vérité ou, à défaut, une réponse de la Justice depuis 3 ans et 3 mois, a souligné Mme Myriam Massengo Lacavé, deux heures plus tôt en débutant les plaidoiries pour les parties civiles. Et l’avocate de rappeler le démarrage poussif de l’enquête.
« Une véritable pataugeoire, aucun acte, pas de scellé sur la maison qui a été cambriolé par la suite avec la complicité d’un fonctionnaire de la police judiciaire, radié depuis.
La famille a du attendre 8 mois pour pouvoir récupérer le corps d’Alain Célini et lui offrir enfin des funérailles »
Me Pascal Bon lui choisit de s’adresser directement aux jurés :
nous sommes là pour comprendre pourquoi Alain Célini a terminé sous la forme d’un petit tas de poudre d’os et de crâne.
Malheureusement il restera toujours un doute: Alain Celini avait-il rendu l’âme quand Laurent Blocail a allumé le bûcher a Duquerry?
La recherche de la vérité encore et toujours avec Me Grégory Doranges « Recherche vaine » comme l’a rappelé l’avocat rochelais en brandissant un rouleau de scotch identique à celui utilisé pour le meurtre.
« Alors scotch sur les chevilles ou autour de la tête, et scotch utilisé par qui? on ne le saura jamais. il ne reste que la souffrance d’une famille.