C'est en marchant sur la route de Mayombé à Saint Louis de Marie-Galante que plusieurs dizaines de personnes se sont retrouvées ce matin. Il s'agissait avant tout d'une marche de la mémoire, nourrie d'ailleurs par la présence de Pierre Cafourné véritable mémoire vivante de toute l'histoire de Marie-Galante
En ce jour du souvenir de l’abolition de l’esclavage, la marche est encore une fois l’exercice préféré de tous ceux qui rendent hommage à nos ancêtres. Démarche en mode « sonjé » pour le LKP et tous ceux qui sont dans la posture du lyannaj kont pwofitasyon. Sonjé, pour dénoncer et entrevoir un autre avenir pour un territoire toujours marqué par les brûlures de l’histoire.
A Capesterre Belle Eau, c'est l'espace dénommé "cimetière des esclaves" qui fait l'objet de toutes les attentions. La mairie compte le réhabiliter pour qu'il soit mis en valeur.
Hier soir, c’est à l’initiative de la ville des Abymes que les participants ont arpenté le boulevard des héros. Du rond-point Ignace à celui de Delgrès, les marcheurs ont côtoyé ce passé qui interpelle encore de nos jours. Même la concurrence d’autres attractions ont un peu volé la vedette à l’histoire.
Au MACTe ce matin, l’ambiance est lourde, c’est le passé récent qui retient l’attention. Le volet social qui a agité le site a freiné les ardeurs mais le personnel en voie de réhabilitation a voulu cependant honoré ce passé en envisageant d’autres perspectives pour le site de Darboussier.
Enfin, à Port Louis, c'est le jour choisi par Jean-Marie Hubert pour hisser sur le fronton de sa mairie un drapeau guadeloupéen à coté du drapeau de France, de l'Europe et de Port-Louis. Un geste que de nombreuses personnalités politiques de la Guadeloupe ont décidé de soutenir par leur présence.
27 mai donc, une étape pour revoir le cheminement humain sur cette terre marquée à jamais par les atrocités infligées par des hommes à d’autres hommes et par toutes les libertés que leurs descendants ont conquises ou tente encore de conquérir y compris, la liberté des consciences.