Des céréales à la viande : les répercussions de la crise internationale sur le quotidien des consommateurs guadeloupéens

Un élevage de porc à Sainte-Rose, Guadeloupe
Ce n'est désormais un secret pour personne : le conflit entre la Russie et l'Ukraine aura aussi des conséquences économiques pour un bon nombre de pays, et pas seulement sur les prix du carburant. D'ores et déjà, les éleveurs se préparent à subir le contrecoup de la hausse du prix des céréales

Dans le nord-Basse-Terre à Sainte Rose, les éleveurs de la coopérative "COPORC" sont inquiets. Responsable technique de la coopérative, Eric Phaéton le sait bien : les jours qui viennent vont-être difficile.
Certes, il ne s'attend pas à assumer dans l'immédiat les augmentations des matières premières utilisées pour l'alimentation des porcs et des volailles qu'ils élèvent; ils savent bien en effet que les GMA, leur principal fournisseur, ont un stock de six mois devant eux. 
Pour autant, dès le début du second semestre, les choses risquent d'être plus difficiles. 
Et aux augmentations générées par la situation de pandémie s'ajouteront alors celles qui découleront des conséquences de la raréfaction de ces matières premières du fait du conflit et donc à la croissance des prix de ces matières, et en premier lieu, celui des céréales. 

Eric Phaeton, responsable technique de la COPORC

©Guadeloupe

Et dans de telles situations, les éleveurs craignent toujours la concurrence des produits importés qui, malgré le contexte de hausse, continueront d'être affichés avec des prix abordables sur le marché guadeloupéen.

élevage de porc à Sainte-Rose