Des cinémas ouverts mais qui manquent de films à proposer aux cinéphiles

Les cinémas étant fermés au niveau national, les distributeurs ne sortent pas les films et cela même si les salles en Outremer sont ouvertes. Faute de films, les cinémas de Guadeloupe doivent se réinventer pour attirer le public. Et ce n’est pas chose aisée !

Trouver un bon film à voir commence à être compliqué désormais. Le constat est simple : depuis la réouverture des salles de cinéma en Guadeloupe, la programmation est à la peine. C’est toute une filière qui souffre depuis le début de la crise sanitaire. Les tournages ont été arrêtés et les doublages également. Même si les choses reprennent lentement, reste que la machine est grippée. Les distributeurs ne sortent pas les films qui sont terminés et attendent pour cela la réouverture nationale. Le marché en Outre mer est selon eux, trop étroit pour assurer des sorties nationales. Aussi nos cinémas se contentent de films sortis il y a plusieurs mois, comme Wonder Woman 1984, Tenet de Christopher Nolan sorti en 2020 et déjà disponible en DVD ou à la VOD.

Christelle Théophile, directrice du Cinéstar aux Abymes

Christelle Théophile, directrice du Cinéstar aux Abymes

Cette pénurie a des conséquences sur la fréquentation des salles. 80% de fréquentation en moins pour le Cinéstar. Le complexe a choisi de développer des stratégies. L’une d’entre elles est de promouvoir le cinéma local ou encore le cinéma d’animation pour le jeune public, pendant les prochaines vacances de pâques.

Christelle Théophile, directrice du Cinéstar aux Abymes

Christelle Théophile, directrice du Cinéstar aux Abymes

Cette crise sanitaire qui impacte la filière cinéma oblige donc nos salles à se réinventer. L’occasion peut être de travailler avec d’autres distributeurs moins importants ou encore de promouvoir la production locale qui souvent manque de visibilité. Encore faut-il que le public guadeloupéen change sa façon de consommer le cinéma en acceptant de s’ouvrir à d’autres types de films. Il semble que les filières traditionnelles aient du mal à proposer une offre suffisante, en attendant la sortie de crise.