Dérapages... Accélérations... Conduite sur une seule roue... Certains amateurs de sensations fortes s'en donnent à cœur joie. Les rodéos urbains se produisent régulièrement en Guadeloupe.
15 infractions relevées
Une opération de la police nationale, dans la zone de Dothémare, aux Abymes a permis de contrôler 54 véhicules et une trentaine de personnes, ce vendredi 9 juin.
Entre 22h30 et 00h15, ce soir-là, une vingtaine de policiers a été déployée dans le secteur pour ce dispositif anti-rodéo.
Le ministère de l'Intérieur indique que le rodéo consiste à s’adonner à une conduite répétant de manière intentionnelle des manœuvres violant le Code de la route et qui entraînent un risque manifeste pour la sécurité des personnes ou un trouble à la tranquillité publique.
Vendredi dernier, à Dothémare, 15 infractions ont été relevées : 6 vitres teintées avec 2 immobilisations de véhicules, 2 défauts d'assurance, 2 défauts de permis de conduire, 3 défauts de contrôle technique, 1 non-changement de carte grise et 1 refus d’obtempérer.
L'individu qui a refusé d'obtempérer, a été interpellé. Il était en défaut de permis de conduire, défaut d'assurance et défaut de contrôle technique du véhicule.
Des faits qui peuvent être signalés
Le rodéo est une pratique punie par la loi qui peut être dénoncée... En effet, sur le site du ministère de l'Intérieur, tout rodéo peut être signalé. Un questionnaire permet d'apporter des informations : l'adresse des faits, la date et l'heure, les véhicules impliqués, le nombre de participants, ainsi que la fréquence des faits.
Les auteurs de rodéos s’exposent à un an de prison, 15 000 € d’amende et la confiscation de leur engin.
La peine peut être complétée par une suspension du permis de conduire, pendant trois ans maximum et de travaux d'intérêt général.
Dans l'espoir de lutter contre le phénomène, la Police nationale de Guadeloupe a d'ores et déjà annoncé multiplier les opérations de contrôle dans les prochaines semaines et invite les témoins de ces rodéos urbains à contacter le 17.
Toute personne qui le souhaite peut également déposer des photos ou des vidéos permettant d’identifier les auteurs ou leurs engins sur la plateforme masecurité.fr.
Des drones pour la surveillance des rodéos urbains, un usage encadré
Dans l'Hexagone, à plusieurs reprises, des syndicats de police ont fait part des manques de moyens pour lutter efficacement contre les rodéos urbains.
Depuis le 19 avril dernier, le décret n°2023-283 relatif à la mise en œuvre de traitements d'images au moyen de dispositifs de captation installés sur des aéronefs pour des missions de police administrative est un outil supplémentaire pour contrer le phénomène. Il permet l'utilisation des drones sous certaines conditions.
L’emploi des caméras installées sur des aéronefs doit être autorisé par une décision écrite et motivée du préfet, délivrée pour une durée de 3 mois maximum, renouvelable, sauf pour ce qui concerne les rassemblements de personnes sur la voie publique, pour lesquelles l’autorisation ne peut excéder la durée du rassemblement.
Ministère de l'Intérieur