Des pâtes à la banane plantain, le produit innovant de deux frères Martiniquais

Produits innovants : des pâtes à la banane plantain ©Delphine Bez, Marc Balssa / Martinique La 1ère
Dans l'île soeur, le mois dernier, cinq entreprises ont 5 entreprises ont été primées par le Pôle Agroressources et de Recherche de Martinique pour leurs produits innovants. Dans la catégorie "nutrition santé", les lauréats ont séduit avec leurs pâtes à la banane plantain.

Jérémy et Marc-Alik Paulmin ont hérité leur savoir-faire de leur père. Une passion de famille qu'ils poussent aujourd'hui beaucoup plus loin.

En proposant des pâtes aux saveurs des légumes pays. C'est le pari fou que se sont lancé les deux frères, il y a quelques années.

Et à l'arrivée, un produit local de qualité et un slogan bien pensé : "manger des légumes autrement".

Désormais, pâtes coquillages, fusilli ou macaroni font partie de la gamme "Papy pâtes" explique Marc-Alik Paulmin. Une idée simple sur le papier, mais cette recette, ils ont pris 18 mois à la maîtriser. Preuve de l'investissement et de l'envie de relever le challenge. Investissement reconnu... Le PARM, Pôle Agroressources et de Recherche de Martinique, a choisi de récompenser cette innovation, ainsi que l'utilisation d'un produit local 100% sans gluten.

Nous avons 4 produits. Banane plantain... On a aussi dachine. Ces deux produits sont 100% légumes pays donc on va retrouver zéro gluten. On a deux gammes au blé avec du piment doux et du curcuma. Pour trouver ces quatres recettes, on a dû mener de nombreuses recherches. Mais aussi pas mal d'échecs, un peu de désespoir. Mais, on a jamais lâché. 

Jérémy Paulmin, créateur du produit et lauréat du prix "Nutrition et santé" du PARM

Leur produit phare, les pâtes à la banane plantain, est réalisé avec une farine moulue en farine ultra-fine, après déshydratation du légume.

D'ordinaire, les pâtes se font avec de l'eau et de la farine de blé. Trouver le process pour des pâtes dures avec la banane plantain, qui tiennent à la cuisson est une prouesse technologique. Le passage au four pendant 20 heures à 35 degrés est ordinaire. Il est sensiblement le même pour tous les produits de la gamme. Ce sont les secrets de fabrication qui font la différence.

Puis, trois à cinq minutes de cuisson, seulement, à l'eau bouillante.

Aujourd'hui, l'entreprise produit 1 200 sachets par semaine, vendus dans quelques épiceries locales. Mais le prix décerné par le Pôle agroalimentaire ouvre de nouvelles perspectives.

Les deux frères veulent développer les pâtes à base de patate douce et fruit à pain. Et ainsi passer à plus de 11 000 sachets par semaine.