"Aujourd'hui, nous sommes menés au score, sur le point de perdre le match. Mais il nous reste quelques jours de prolongation pour réagir", écrivent-ils dans cette tribune. "Votons contre l'extrême droite, qui vient de réaliser un score historique aux élections européennes", ajoutent-ils.
"Nous sommes bien conscients des difficultés grandissantes que beaucoup rencontrent pour joindre les deux bouts, de la colère face aux inégalités, du manque d'engagement et de la peur de l'avenir. Mais en tant que sportives et sportifs professionnels, entraîneurs et décideurs, nous ne pouvons nous résigner à voir l'extrême droite prendre le pouvoir dans notre pays", poursuivent-ils.
La tribune a été signée à ce stade par plus de 190 personnalités, sportifs, entraîneurs ou dirigeants, parmi lesquelles les anciennes athlètes Marie-José Pérec et Monique Ewanje-Epée, les navigateurs Isabelle Autissier et François Gabart, l'ancien footballeur Vikash Dhorasoo ou encore les ex-rugbymen Serge Betsen et Fulgence Ouedraogo ou Yannick Noah, le dernier Français vainqueur du tournoi de Roland-Garros.
Ses auteurs estiment que l'extrême droite "piétine le respect", qu'ils érigent eux comme "l'une des pierres angulaires du sport".
Le sport, soulignent-ils, "nous a montré que malgré nos différences ; couleur de peau, religions, accents, cultures, orientations sexuelles, handicaps, genres, nous faisons partie de la même équipe, et que notre diversité est une force".
"L'extrême droite, enchaînent-ils, exploite ces différences et manipule nos peurs pour nous diviser."
"Nous avons une opportunité extraordinaire de montrer à notre pays que nous, sportifs, sportives et acteurs de ce monde, appelons à une société plus inclusive et démocratique. Nous pouvons bâtir une France où chaque individu, quelle que soit son origine, est traité avec dignité", concluent les signataires, où se retrouvent aussi l'ancien boxeur Brahim Asloum, l'ex-joueuse de tennis Marion Bartoli, le marcheur Yohann Diniz, les escrimeuses guadeloupéennes Sarah Daninthe et Ysaora Thibus ou la nageuse guyanaise Malia Metella.