Population et autorités locales tirent la sonnette d’alarme, à Porto Rico : d’immenses serpents sont en train d’envahir l’île. Ces derniers sont de plus en plus nombreux et menacent la biodiversité.
Une biodiversité locale réduite à l’état de nourriture
Des boas constrictors, originaires d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale, sont désormais répandus dans l’Ouest de Porto Rico. Idem, des pythons royaux commencent également à s’y multiplier. Enfin, des spécimens des plus grands serpents au monde, les pythons réticulés, capables d’avaler des humains adultes, ont élu domicile dans les montagnes du centre de l’île.
Ces dernières années, ces trois espèces de serpent ont donc proliféré à tel point que, dans certaines zones, ils seraient plus d’une douzaine par hectare. Ces prédateurs constituent, aujourd’hui, une véritable menace pour la biodiversité, puisqu’ils se nourrissent d’oiseaux, y compris d’une espèce de perroquet présente uniquement à Porto Rico, mais également de lézards, de volailles, de petits mammifères et même d’animaux domestiques tel que les chats.
Les causes possibles d’une telle invasion
Plusieurs pistes peuvent expliquer cette invasion.
La faute, très probablement, aux propriétaires de "nouveaux animaux de compagnie", qui s’en seraient débarrassés et les auraient relâchés dans la nature, lorsqu’ils sont devenus trop gros ou trop difficiles à soigner ; de quoi rappeler le phénomène qui se produit également relativement fréquemment en Guadeloupe.
Ensuite, les serpents auraient pu s’échapper eux-mêmes de leur terrarium, depuis le domicile de leurs détenteurs.
Enfin, une autre hypothèse plus controversée circule : celle d’un ancien cambriolage d’un zoo, situé dans une réserve naturelle, qui remonte aux années 1990 et au cours duquel des bébés boas se seraient échappés.