Trois communes ont acheté du mobilier urbain à des prix qui donnent le vertige. L'enquête sur les surfacturations aux mairies de Baillif, Terre de Haut et Vieux-Habitants redémarre. L'une des figures de ce dossier de détournements présumés de fonds publics a été arrêtée à l'aéroport d'Orly.
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Ruth Tordjam, épouse Lamy, a été interpellée le 27 janvier dernier à Orly, à sa descente d’un vol Transavia en provenance de Tel Aviv. Agée de 70 ans, cette femme faisait l’objet d’un mandat de recherches émis par la juridiction interrégionale spécialisée de Fort de France. Transférée en Martinique, elle s’est vu signifier sa mise en examen pour corruption, favoritisme, recel et blanchiment de fraude fiscale. Le 4 février, Ruth Tordjam a été placée en détention provisoire à la maison d’arrêt de Ducos.
Ruth et son époux Bernard dirigeaient de fait deux entreprises Procité et Image et Stratégie. Deux sociétés spécialisées dans la vente de matériel urbain et de plein air à des communes ultramarines. Ces dernières étaient démarchées lors du salon des maires et des collectivités locales, une foire commerciale qui se déroule chaque année à Paris, en parallèle du congrès des maires.
Entre 2007 et 2013, 9 communes ont passé commande de matériel, sans réelle justification économique, ni respect du code des marché publics.
3 en Guadeloupe : Baillif, Vieux habitants et Terre de Haut
6 en Guyane : Régina, Roura, Camopi, Montsinéry Tonnegrande, Kourou, Matoury
La facture totale dépasse les 2 millions d’euros. Du matériel vendu au prix fort. Ainsi à Baillif, la surfacturation était systématique avec des coefficients multiplicateurs de 3 à 4, voir 8 à 9 pour certains produits.
L’enquête est loin d’être terminée. Les auditions font apparaître des faits de corruption ou de tentative de corruption envers les maires des différentes communes précédemment citées. Il s’agit notamment de Marie Lucile Breslau, Louis Molinié ou encore Georges Cléry. Ces trois personnes devraient être prochainement entendues par le juge d’instruction en charge du dossier. A ce stade de la procédure, rien n’indique que celles-ci auraient commis une quelconque infraction.
Sur quoi reposent les chefs de mises en examen ?
Ruth et son époux Bernard dirigeaient de fait deux entreprises Procité et Image et Stratégie. Deux sociétés spécialisées dans la vente de matériel urbain et de plein air à des communes ultramarines. Ces dernières étaient démarchées lors du salon des maires et des collectivités locales, une foire commerciale qui se déroule chaque année à Paris, en parallèle du congrès des maires.
Entre 2007 et 2013, 9 communes ont passé commande de matériel, sans réelle justification économique, ni respect du code des marché publics.
3 en Guadeloupe : Baillif, Vieux habitants et Terre de Haut
6 en Guyane : Régina, Roura, Camopi, Montsinéry Tonnegrande, Kourou, Matoury
La facture totale dépasse les 2 millions d’euros. Du matériel vendu au prix fort. Ainsi à Baillif, la surfacturation était systématique avec des coefficients multiplicateurs de 3 à 4, voir 8 à 9 pour certains produits.
De nouvelles personnes devraient être entendues prochainement
L’enquête est loin d’être terminée. Les auditions font apparaître des faits de corruption ou de tentative de corruption envers les maires des différentes communes précédemment citées. Il s’agit notamment de Marie Lucile Breslau, Louis Molinié ou encore Georges Cléry. Ces trois personnes devraient être prochainement entendues par le juge d’instruction en charge du dossier. A ce stade de la procédure, rien n’indique que celles-ci auraient commis une quelconque infraction.