Dettes du SIAEAG : le respect des engagements en question

Le siège de l'ancien SIAEAG qui devient celui du nouveau SMO.
Suite au premier préavis de grève au SIAEAG, un accord avait été signé en juillet dernier par les collectivités et les élus. Tous les signataires s'étaient engagés à régler leurs dettes pour garantir les salaires jusqu'au mois de Décembre. Un mois plus tard, le compte n'y est pas.
Voici le protocole de suspension de conflit du 28 juillet dernier. Un document par lequel les représentants de 8 institutions se sont engagés à payer la somme de 7,8 millions d’euros de manière à assurer les salaires du personnel et le fonctionnement du Siaeag jusqu’en décembre prochain. 
Un mois plus tard, le compte n’y est pas. Le syndicat Unsa dénonce quatre communes qui n’ont toujours pas réglé leur dû. Gosier, Petit Bourg, Sainte Anne et Saint François. Au total, les créances atteignent 356 000 euros. Pour Steeve Courta porte-parole de l'UNSA, la conduite des élus est inadmissible.
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Interrogé ce matin par Sébastien Gilles, Christian Baptiste, le maire de Sainte-Anne assure que le paiement est en cours. 
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Son collègue de Saint-François assure également tout mettre en oeuvre pour respecter sa signature Pour autant, Bernard Pancrel avoue devoir faire face à de gros problèmes de trésorerie au sein de sa commune.
Cédric Cornet de son côté réitere son souhait de régler définitivement cette situation qui est cependant conditionnée à l’émission de factures en bonne et dues forme. A défaut, ces mandatements seraient immanquablement rejetés par le trésorier payeur général. A lire ci-dessous le communiqué du maire du Gosier :

Communique de Cédric Cornet sur le paiement des factures du SIAEAG

Aucune réaction en revanche de la ville de Petit Bourg.  

Hors micro, certains élus locaux s’interrogent. Pourquoi donner de l’argent aujourd’hui à une structure de toutes manières vouée à disparaître ? Le Conseil d’Etat devrait en effet prononcer la dissolution du Siaeag dans les tous prochains jours.  Une échéance qui ne semble pas émouvoir, outre mesure,  ces mêmes élus locaux, qui il y a quelques semaines encore, nous promettaient la création prochaine d’un syndicat mixte ouvert sensé règler tous les problèmes de l’eau. Un projet mort-né faute d’accord politique. Ainsi va la Guadeloupe…