Deux plans des Communautés d'agglomération pour tenter de résoudre les problèmes d'eau en Guadeloupe

Les Communautés d'agglomération veulent agir conjointement, à travers un plan d’urgence de 71 millions d’euros, destiné à financer les réparations urgentes pour mettre fin aux coupures tournantes, et un plan pluriannuel de 600 millions pour les réseaux et les infrastructures. 
L'accord total n'est pas encore obtenu puisque la communauté d’agglomération « la Riviera du Levant » n’a pas encore signé ce document. Les maires de cet EPIC sont conviés à une réunion demain pour décider de la démarche à adopter. Mais le document signé par 5 des 6 communautés de communes et d’agglomération de la Guadeloupe met entre parenthèse le syndicat unique de distribution.
Il relève de ce document que les communautés ont décidé de prendre en main réellement et en direct cette compétence eau. Alors Quid du SIAEAG pour lequel plusieurs communes ont délégué leur compétence eau, à travers leur communauté d’agglomération respective ? Il y aura forcément un conflit. Rajouter à cela une conférence des présidents qui sera compétente pour piloter la mise en œuvre du plan. Cette conférence souhaite agir « en cohérence intercommunautaire ». Se pose dès lors la question de la réduction du périmètre d’action de ce syndicat intercommunal d’adduction en eau et d’assainissement de la Guadeloupe.
Ces présidents de communautés pourront-ils prendre à contre-pied les tenants du syndicat unique. Cette tentative de conciliation entre les élus de Guadeloupe va-telle convaincre l’Etat qui n’attend qu’une démarche commune ? En tout cas, l'initiative est accueillie positivement par la Région et le Département.

Une initiative saluée par les présidents de la Région et du département

Les deux exécutifs des collectivités majeures, réagissent, chacun dans un communiqué, à cette initiative des présidents des communautés d’agglo. Ary Chalus, le président de la Région, se félicite de cet accord, « pour ce plan qui converge avec celui que la collectivité régionale avait identifié à hauteur de 600 millions d’euros ». Il veillera particulièrement : « à ce que tous
les territoires de la Guadeloupe bénéficient d’un service de l’eau avec la même exigence de qualité ». Ary Chalus ajoute qu’il avait déjà prévu de se rendre à Paris, durant la semaine du 22 janvier, pour rencontrer certains membres du gouvernement et pouvoir discuter des modalités de l’intervention de l’État en faveur de la remise en état des réseaux d’eau.
De son côté, Josette Borel-Lincertin, la présidente du Département, salue, « un pas nécessaire et encourageant », dont elle veut croire, « qu’il sera déterminant, vers la mise en oeuvre de mesures concrètes et rapides permettant aux foyers et aux entreprises guadeloupéens d’avoir de l’eau dans les robinets ».  La présidente de la collectivité relève toutefois plusieurs points restant à éclaircir, notamment l’articulation entre les plans de travaux envisagés dans cette déclaration solennelle et ceux déjà engagés via le plan de secours en eau potable conduit depuis trois ans par le Conseil départemental et le plan Eau DOM.