Renforcement des mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19

En raison du regain de circulation de la Covid19, dans l'archipel, le préfet renforce les mesures existantes de lutte contre le virus et en instaure de nouvelles. Plus que jamais, le respect des gestes barrière est exigé, sous peine de sanctions. Les forces de l'ordre sont déployées, pour sévir.

La situation n’est pas positive du tout

Alexandre Rochatte, préfet de la région Guadeloupe

Ainsi le préfet de la région Guadeloupe a débuté sa prise de parole, avant d'évoquer par quels leviers les mesures de restrictions, contre la propagation de la Covid-19, vont être renforcées.

Ce nouveau tour de vis est justifié, selon les autorités locales, par le regain de circulation du virus, chez nous, après plusieurs semaines de relative stagnation des statistiques.

Y aurait-il eu un relâchement, de la part de la population, quant au respect des gestes barrières ? Alexandre Rochatte pense que oui.

Epée de Damoclès : le représentant local de l'Etat a annoncé la possibilité de recourir à un couvre-feu, dans les semaines (jours ?) à venir, si la courbe du nombre de personnes infectées ne fléchit pas. 

Les chiffres Covid de la semaine dernière

La propagation de l’épidémie de Covid-19 connaît une accélération de 20 %, en une semaine, sur l’archipel, avec 166 cas détectés, entre le 15 et le 21 février 2021.

Le taux d'incidence atteint désormais le seuil d’alerte, à 50/100.000 habitants, sur le territoire, contre 46/100.000, la semaine précédente.

Le taux de positivité, quant à lui, atteint 6.5%, contre 5.1% la semaine précédente.

Au dimanche 21 février, 44 cas de variants étaient confirmés, dans l'archipel ; les instances sanitaires en comptabilisaient 10, la semaine précédente.
23 personnes sont hospitalisées en service de médecine et 7 en réanimation Covid+.

Un décès est à déplorer ; un homme de 60 ans.

L'ensemble de la Guadeloupe, peut-être au seuil d'une troisième vague épidémique, est concernée, avec une plus grande concentration en zone urbaine, selon la directrice de l'Agence régionale de la santé (ARS), Valérie Denux.

Le renforcement des mesures de lutte

D'abord, il a été rappelé qu'afin de ralentir la propagation de l’épidémie et de préserver les capacités du système hospitalier, il est important de revenir à un respect absolu des règles de distanciation, de port des masques et des gestes barrières.

Par ailleurs, le préfet, Alexandre Rochatte, a pris un arrêté, dont les mesures devraient prendre effet jusqu'au 9 mars prochain, pour le moment. Il est question, après concertation avec les élus locaux, de renforcement de certaines mesures existantes, mais aussi de mise en oeuvre de nouvelles.

A compter du 25 février 2021, sont imposés :

  • Le strict respect du nombre maximal de 6 personnes, lors des rassemblements, excepté lors des manifestations revendicatives et des cérémonies funéraires ;
  • Dans les magasins, les musées et les salles d’exposition permanente, la surface minimale par personne est portée de 4 à 8 m², dans les parties ouvertes au public ;

A compter du 1er mars 2021 :

  • Les jauges des spectateurs sont abaissées à 300, au lieu de 600, pour les compétitions de football dans les stades, à 150, au lieu de 300, pour les gymnases et piscines avec gradins ;
  • La fermeture des galeries commerciales de Destreland et Milénis (centres commerciaux de plus de 20.000 m²) a été décidée, du 1er au 9 mars. Seuls les commerces alimentaires, les pharmacies et les restaurants pourront y rester ouverts, dans les conditions habituelles et dans le respect des protocoles sanitaires. Des mesures de soutien et d’accompagnement économiques sont proposées aux entreprises lésées. Toutes pourront, quoiqu'il en soit, poursuivres leurs actvités de livraison et de retrait de commandes.

Concernant les lieux de culte et les restaurant : 

La distance minimale est toujours de 2 mètres, entre chaque personne ou groupe de six personnes, du même foyer. Le protocole sanitaire doit être strictement appliqué, dans ces espaces. Des rappels seront faits et des contrôles conduits.

Communiqué de la préfecture du 23/02/2021

 

Contrôles, eux-aussi renforcés et menés, par les forces de l'ordre, tous azimuts.

Voilà, donc, la teneur des nouvelles règles dictées par la préfecture.

En cas de nouvelle dégradation de la situation, le préfet a déjà envisagé de prendre d'autres mesures de "freinage épidémique", dans les jours qui viennent : 

  • Mise en place d’un huis clos sportif, en salle comme en plein air, voire interdiction des entraînements et/ou des compétitions ;
  • Interdiction d’accès, entre 11h30 et 14h30, aux plages, rivières et carbets, en sus du maintien de l’interdiction d’accès après 19h00 ;
  • Abaissement de la capacité d’accueil et restriction des horaires d’ouverture des établissements recevant du public (magasins, restaurants, lieux de culte, etc.).
  • Enfin, si l’épidémie n’est pas maîtrisée, mesures de couvre-feu.

Connexion difficle avec la rectrice...

Christine Gangloff-Ziegler, la rectrice de l'académie, était très attendue, au lendemain de l'obligation, pour les écoliers en élémentaire, de porter le masque, en milieu scolaire.

Seulement voilà, ne pouvant être physiquement présente, au point presse du jour, elle a tenté d'y participer en visio-conférence... mais la connexion était vraisemblablement défectueuse. Celle-ci n'a pu échanger avec la presse et donc, répondre aux questions des journalistes.
Valérie Denux a donc pris le relais :

Sur le plan médical, l'ensemble du territoire français respecte cette mesure [port du masque obligatoire dès 6 ans, à l'école], de longue date, y compris la Martinique. La Guadeloupe faisait office d'exception.

Valérie Denux, directrice de l'ARS

La Directrice de l'ARS atteste qu'il y a un risque réel, pour les enfants, qui peuvent être contaminés par le variant anglais de la maladie.

En vidéo

A (re)voir l’intégralité du point hebdomadaire Covid-19 de ce mardi 23 février 2021 :