Disparition de Morgane Rivoal dans les Côtes-d’Armor : indignation contre une voyante de Guadeloupe qui s’immisce dans les recherches

Dans les Côtes-d'Armor, Morgane Rivoal a disparu depuis lundi 25 novembre au matin, alors qu'elle se rendait au collège. D'importants moyens ont été déployés pour tenter de la retrouver.
Mauvaise pub pour une voyante qui réside en Guadeloupe : son initiative pour contribuer aux recherches de Morgane Rivoal, 13 ans, disparue depuis le 25 novembre dans les Côtes-d’Armor, s’est soldée par un échec. Une vaine battue a été organisée mercredi, sur ses indications, après ses prétendues "visions" de l’adolescente. Les volontaires sont écœurés et la famille exprime sa douleur, renforcée par les fake news.

L’inquiétude grandit de jour en jour, d’heure en heure, au sujet de Morgane Rivoal, adolescente de 13 ans disparue depuis 25 novembre 2024 à Pabu, petite commune des Côtes-d’Armor. Ses proches ont perdu sa trace après son départ du domicile familial, alors qu’elle devait se rendre dans son collège en bus. Elle n’est jamais montée à bord de la navette.

Indécence ?

Les forces de l’ordre ont déployé d’importants moyens pour la retrouver, épaulées par des bénévoles.

À côté de ces démarches officielles et encadrées, des personnes prennent des initiatives, dont certaines apparaissent comme farfelues.
C’est le cas de celle d’une voyante qui réside en Guadeloupe. Celle-ci a prétendu, via une vidéo publiée sur le réseau social TikTok, avoir senti "la présence de Morgane dans un bois, près du collège Jules Ferry". C’est ainsi qu’une battue a été organisée sur ses indications, hier (mercredi 4 décembre), à Bourbriac, autre commune du département. Opération qui n’a rien donné.

Une vingtaine de personnes a participé à ces recherches. Elles sont venues de bonne foi, pour aider la famille de l’élève de 4ème, plongée dans la détresse depuis 11 jours.
Parmi elles, des voix s’élèvent pour dénoncer l’indécence de ceux qui surfent sur le drame de cette disparition inquiétante d’une mineure, pour faire parler d’eux.

Indignation

Christophe, un bénévole, était à cette battue, pensant à une opération encadrée par les gendarmes. Aujourd’hui, iI ne décolère pas. Il s’est exprimé dans les colonnes de l’Echo de l’Armor : "C’est du grand n’importe quoi !" a-t-il déclaré à propos des fausses informations qui circulent via les réseaux sociaux. Pour lui, cela court-circuite l’enquête, la vraie et fait perdre un temps précieux à tous.

La famille de Morgane aussi dénonce les fake news qui entourent cette affaire. "Ça nous fait mal, toutes ces rumeurs", s’est plaint la maman de la jeune fille.

D’autres tentatives de récupération sont à déplorer, dans cette affaire qui concerne une adolescente et, donc, qui ne doit laisser aucune place à l’improvisation.