Dur dur d'obtenir le remboursement de son billet d'avion annulé en raison du Covid-19

Des milliers de Français, des millions de voyageurs, à travers le monde sont encore en attente d'un remboursement de leur compagnie aérienne, après une annulation, pour cause de crise sanitaire. Les associations spécialisées et associations de consommateurs sont submergées de dossiers à traiter. 
Des milliers de Français attendent le remboursement de leurs billets d’avion… Depuis le début de la pandémie de Covid-19 de nombreux vols ont été annulés et les passagers peinent à obtenir gain de cause, malgré leurs démarches auprès des compagnies aériennes.
La FNAUT, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports est débordée de demandes, si
bien qu’elle n’a plus les capacités de suivre tous les dossiers.
 

Les compagnies doivent embaucher pour traiter les dossiers

Pour Alain Battisti, le président de la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam), ces délais relativement longs sont compréhensibles. "En temps normal, ce sont des millions de billets d'avion qui sont vendus chaque mois en France" a t'il expliqué au quotidien Le Parisien. Pour assurer le traitement de toutes les demandes qui affluent, il faudrait que les compagnies aériennes embauchent. Air France, de son côté affirme avoir fait le nécessaire en intégrant plus de 600 personnes pour traiter cette question. Dans ce contexte sanitaire, la plupart sont frileuses à l'idée d'embaucher. Certaines sont même en effectif réduit, des salariés étant en chômage partiel. 

Ce sont environ 177 millions de voyageurs dans le monde qui attendent toujours que leurs billets soient remboursés.
 

Fin de l'avoir 

Pour l'heure, le ministre délégué chargé des Transports ne s'est pas encore prononcé sur cette problématique, malgré les interpellations des associations. En juillet dernier, c'est la FNAUT qui le sollicitait afin de contraindre les compagnies à rembourser, plutôt qu'à donner des avoirs. Et ainsi respecter le règlement européen. 
A partir du 15 septembre, le régime dérogatoire, décidé par l'ordonnance du 25 mars, qui permettait aux agences de voyages françaises de proposer en cas d’annulation pour circonstances exceptionnelles, à condition qu’ils fournissent à leur client un avoir valable durant un an et demi, au lieu d'un remboursement, prend fin. 
Sans réponse de la compagnie aérienne, au bout de deux mois, les clients peuvent faire appel au médiateur du tourisme et des voyages ou une association de consommateurs.