Élections régionales : les grands enseignements du scrutin

Contre toute attente, la liste Ary Chalus s’est imposée dans la plupart des communes... Devançant la liste "Peyi Gwadloup, emmenée par Josette Borel-Lincertin. La liste "Continuons d’avancer" décroche, un peu plus de 49% des voix. Mais pas suffisant  pour l’emporter au 1er tour.

49,31% pour Ary Chalus, 17,38% pour Josette Borel Lincertain, 9,39% pour Ronald Selbonne, 5,56% pour Max Mathiasin….Le 2e tour devrait mettre aux prises, le président sortant et la candidate socialiste. Ronald Selbonne et Max Mathiasin peuvent fusionner mais ne peuvent se maintenir.

L'abstention en tête du scrutin

Le premier chiffre à retenir, c'est l'abstention... 69%, à l'occasion de ces élections. Il est vrai que pour la première fois dans l'Histoire politique de la Guadeloupe, les élections régionales et départementales se déroulaient le même jour. 

S'il y avait la fête des pères, la crise sanitaire Covid et les fêtes religieuses, les menaces de la météo, il y a surtout au une défiance historique des électeurs envers l'offre politique présentée. A moins que ces derniers n'aient considéré le match plié avant même qu'il ne soit joué. Car, il est important de constater que le score réalisé par la liste "Peyi Gwadloup" conduite par Josette Borel-Lincertin obtient tout juste 17% des suffrages exprimés. Sans commune mesure avec les 49,31% totalisés par Ary Chalus, tête de liste de "Continuons d'avancer".

La belle percée du mouvement nationaliste

Il convient également de noter la séduction opérée mais non confirmée par la liste "NOU", conduite par Ronald Selbonne qui, avec 8 500 voix, ne franchit finalement pas la barre des 10% et ne pourra donc se maintenir au second tour.

Plus que la surprise de ce scrutin, la liste "NOU" aura finalement été un allié de circonstance d'une victoire au premier tour d'Ary Chalus, qui leur aurait permis d'exister et donc de siéger au sein de la future assemblée régionale. Comme le fit, en 1993, Roland Thésauros, en totalisant plus de 5 000 suffrages sur son nom. 

Le mouvement nationaliste récemment relancé résistera à l'amertume des lendemains de défaite, surtout après avoir raté le second tour d'un peu plus de 300 voix ?

Le PS chahuté

De ce scrutin, on retiendra surtout l'effondrement de Josette Borel-Lincertin dont la dynamique s'est manifestement enrayée et qui se voit également fortement menacée sur le second combat qu'elle avait choisi de mener de front. Dans le scrutin des Départementales aux Abymes, elle ne devance le binôme arrivé en deuxième position que de 70 petites voix.