Depuis plusieurs années les syndicats alertent sur ces questions. Conditions de travail, réformes à la chaîne, rémunérations et avancement de carrières… Rien ne va dans l’éducation Nationale.
Du point de vue des enseignants, des professeurs ou encore des chefs d’établissement, le métier se délite et avec lui, le sens accordé à celui-ci.
Pour évaluer l’état de Bien-être dans l’éducation nationale, la DEPP a questionné près de 260 000 personnels 1er et Second degré. Le résultat est sans appel : le mal-être est persistant et plus important que dans les autres secteurs d’activité. Les enseignants sont fatigués des réformes imposées à répétition. Perte de sens du métier, rémunération trop faible et en matière de promotion, ils estiment être les grands oubliés de la fonction publique. Qu’ils exercent dans le public ou dans des écoles privées sous contrat, c’est la même rengaine.
Concernant la charge de travail, ce sont les enseignants du premier degré qui se sentent le plus lésés. Ils évaluent leur état d’épuisement à 7,2 Sur 10.
Ce baromètre de 2023 confirme une tendance observée déjà en 2022 et selon les syndicats de personnels, depuis plusieurs années. "Le gouvernement n’entend pas le mal-être des enseignants", selon eux et c’est une mise sous tension organisée de ces personnels qui est observée. Le métier se complexifie mais perd de sa valeur.
Désormais, le Baromètre du Bien-être des personnels de l’éducation Nationale devrait être réalisé tous les 2 ans. Si le gouvernement n’entend pas les alertes lancées par ces personnels, il y a fort à parier que les journées de mobilisation et de contestation se multiplieront dans ce secteur.