"Il est nécessaire qu'une enquête soit réalisée afin de déterminer si des coupures d'eau, telles qu'elles ont eu lieu depuis plusieurs jours, qui ont impacté les établissements hospitaliers, ont occasionné des situations de danger pour la vie d'autrui, notamment sur les patients qui étaient hospitalisés à ce moment-là", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins, qui n'était pas encore saisi de plainte mercredi.
"Je le fais d'initiative parce que j'estime qu'il y a eu des excès qui dépassent très largement le droit d'exercice de grève et l'action syndicale", a-t-il déclaré.
Les coupures d'eau sont récurrentes dans l'archipel, mais elles avaient été accentuées en début de semaine sur fond de mouvement social des agents du Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe.
Le président de l'association d'usagers #Balancetonsiaeag, Patrick Verdoncq, a annoncé de son côté avoir "déposé plainte" jeudi matin (8 juillet) pour mise en danger de la vie d'autrui car "pendant quatre jours les Guadeloupéens n'ont pas eu d'eau" sur fond de mouvement social, ce qui "a posé plein de soucis à la Clinique des Eaux Claires".
Mardi, la "situation critique" dans la clinique de Baie-Mahault, avait été évoquée. Des opérations ont dû être "reprogrammées" et le service maternité "a dû fermer" faute d'eau dans les robinets, les femmes sur le point d'accoucher étant "transférées en urgence vers le CHU et le Centre Hospitalier de Basse-Terre".
L'enquête préliminaire a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Pointe-à-Pitre.