Épidémie de dengue : la lutte contre la prolifération des moustiques doit continuer

Stabilisée en Guadeloupe, en nette diminution à Saint-Martin et en progression à Saint-Barthélemy, l'épidémie de dengue se poursuit quoiqu'il en soit, dans nos territoires. Le moustique reste, donc, un ennemi à empêcher de proliférer.

La dengue en chiffres

L'épidémie de dengue a débuté mi-octobre 2019, en Guadeloupe. Elle est encore d'actualité, aujourd'hui. C'est majoritairement le sérotype DENV-2 qui circule.
9 625 personnes ont présenté des symptômes évocateurs de la maladie, durant ces neuf mois, dans l'archipel, dont 390 durant les quatre semaines qui viennent de s'écouler, selon le retour des médecins généralistes.

A Saint-Martin, l'épidémie de DENV-1 a débuté en janvier 2020 et a déjà concerné 1 865 personnes. 

Enfin, à Saint-Barthélemy, 520 cas cliniquement évocateurs de DENV-2 ont été recensés, entre avril 2020 et aujourd'hui.

D'où le fait qu'il faille poursuivre la lutte contre les aedes aegypti, les moustiques vecteurs de ce virus.
 

Les zones les plus touchées

C'est au Gosier, à Pointe-Noire et à Petit-Bourg que l'incidence de la maladie est la plus significative ; dans ces communes, il y a eu entre 40 et 100 patients touchés, pour 10 000 habitants.

Durant les quatre dernières semaines, aucun cas cliniquement évocateur de dengue n'a été identifié, dans treize communes. C'est ainsi que les "îles du Sud" semblent épargnées, ainsi que Sainte-Anne, Anse-Bertrand, Baie-Mahault, Lamentin, Bouillante, Basse-Terre et Goyave. 
En revanche, des cas suspects ont été récemment rapportés, à la section Le Helleux, à Sainte-Anne.
Par ailleurs, cinq foyers épidémiques sont toujours actifs : route de Matouba à Vieux-Fort, à Desbonnes/Sainte-Rose, à Poirier et Birloton/Bouillante et à La Grippière/Petit-Bourg, selon Santé Publique France.
 

La lutte doit continuer

Chacun a le pouvoir de contribuer à la lutte contre le moustique vecteur de la dengue : l'aedes aegypti.
Objectif : empêcher les femelles de trouver un lieu de ponte, dans les zones habitées, voire éliminer les larves, dans son environnement.

Les bons réflexes nous sont rappelés par la préfecture de la Guadeloupe :
 

Éliminer les endroits où l'eau peut stagner : petits détritus, encombrants, déchets verts... Les pneus usagers peuvent être remplis de terre, si vous ne voulez pas les jeter.

Changer l'eau des plantes et des fleurs une fois par semaine ou, si possible, supprimer les soucoupes des pots de fleur, remplacer l'eau des vases par du sable humide.

Couvrir les réservoirs d'eau (bidons d'eau, citernes, bassins) avec une voile moustiquaire ou un simple tissu.

Éliminer les lieux de repos des moustiques adultes en débroussaillant les herbes hautes et les haies. Ramasser les fruits tombés et les débris végétaux. Réduire les sources d'humidité (limiter l'arrosage) et entretenir le jardin.

Contrôler les gouttières et les regards d'eaux pluviales pour que l'eau n'y stagne pas.


Se protéger

Bien sûr, la population de Guadeloupe sait comment se prémunir des piqûres de moustiques. Mais, avec le temps, il arrive que l'on soit moins vigilant, que l'on ait envie de lever le pied, quant à l'utilisation des répulsifs, pas toujours bons pour notre système respiratoire, ni pour notre peau.
Mais voilà deux informations qui peuvent faire mouche : les moustiques fuient les endroits frais et, puisque les produits anti-moustiques n'ont une efficacité que temporaire, autant réduire les lieux de ponte !
 

Pour aller plus loin

Télécharger le bulletin de santé publique de surveillance de la dengue du 07/08/2020, en cliquant ici.
La lutte contre les moustiques, vecteurs de la dengue, passe par l'élimination des gites larvaires.