Evolution institutionnelle ou statutaire : l’ANG prône une transition vers l’émancipation

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A quelques jours du Congrès des élus, prévu le 7 juin prochain, l'Alyans Nasyonal Gwadloup (ANG) a fait part de ses contributions, quant au débat sur l’évolution institutionnelle ou statutaire de l’archipel. Pour ce parti, la Guadeloupe doit être mise sur le "chemin de l’émancipation".

La suite des propositions politiques que vous propose Guadeloupe La 1ère, en vue du Congrès des élus départementaux, régionaux, des parlementaires et des maires du 7 juin 2023, organisé par le Conseil Départemental de la Guadeloupe. Après avoir sondé le Parti progressiste démocratique guadeloupéen et le Parti Socialiste, nous nous intéressons au point de vue de l'Alyans Nasyonal Gwadloup (ANG).

Le parti politique réaffirme sa voie politique : "un chemin d’émancipation", sans préciser s’il s’agit d’autonomie ou d’indépendance.
Le projet de l’ANG est basé sur des constats et repose sur cinq piliers. Il prône une gouvernance claire pour une action publique lisible, une maîtrise des finances publiques, une économie partagée, la protection des populations et du territoire et, enfin, le placement de la culture guadeloupéenne au centre du projet de société.

Il faut, selon les responsables de l’Alyans Nasyonal Gwadloup, une assemblée unique avec un organe exécutif. Pour eux, la gouvernance actuelle, décrite comme une superposition de collectivités et d’établissements avec une multiplicité d’exécutifs, n’est pas adaptée à un petit territoire insulaire. Il en découle une situation plombée par des finances publiques de collectivités sans moyens.

La solution serait d’avoir une capacité fiscale propre, de leur avis. Le chapitre économique de l’ANG fait le constat de situation de rente pour une minorité, dans un contexte social "explosif".
L’Alyans National Gwadloup veut protéger l’emploi avec des règles propres, avoir un regard sur les nominations de fonctionnaires et un encadrement des investissements privés. Le soutien économique se rajoute, avec un encadrement des aides publiques aux entreprises, la réglementation de la consommation, la souveraineté alimentaire ou encore l’intégration du marché caribéen.
Le parti veut des mesures de protection pour la population et le territoire également, comme la réglementation de l’accession au foncier, une stratégie locale de santé, des mesures pour faire face aux aléas climatiques et environnementaux.

La notion de "Nation" apparaît dans le pilier culture, comme moteur de la Guadeloupe. Cela va des rythmes scolaires à la création d’un comité culturel de collaboration. 

Ce "chemin de l’émancipation" de l’ANG n’est pas, dans le texte, statutairement défini. Elle reste dans sa stratégie de transition politique, d’où l’emploi du mot "chemin".