Si le Parti Progressiste Démocratique Guadeloupéen reste fidèle à sa ligne politique l’autonomie de la Guadeloupe, le parti fait évoluer son logiciel en fonction des réalités politiques, sociales et sociétales. Le cadre institutionnel ou constitutionnel n’est qu’un véhicule, un moyen de parvenir à son objectif.
Le PPDG estime que c’est à la Constitution française de s’adapter à chaque territoire d’outre-mer. Un statut à la carte déjà prôné en 2019. Il faut une collectivité unique avec double mode d’élection, mais il faut aller plus loin, ne pas se concentrer uniquement sur le sommet. Il y a nécessité de combattre le mille-feuille administratif, inciter les collectivités locales et autres établissements à fusionner, avec une réduction drastique de l’influence des communes.
Parce que, selon Jacques Bangou, le président, il faut un véritable projet Guadeloupe, « crédible, viable et fédérateur ». Parce qu’il y a des défis.
L’évolution institutionnelle doit se faire sur le prisme de l’urgence climatique. Nous sommes en première ligne.
Des élus qui doivent aussi se pencher sur la chute démographique. Cette inversion de la courbe des âges sonne comme un glas d’une société guadeloupéenne. Et cela va jusqu’à la protection et la gestion du foncier, redonner aussi confiance avec une collectivité pourvoyeuse d’emploi. Capable de donner une orientation pour lutter contre les inégalités.
Si le cadre institutionnel n’est qu’un véhicule, cette collectivité doit être forte économique, politiquement, capable de discuter sur un pied d’égalité avec l’Etat. Pour cela il faut être capable de contractualiser les politiques publiques avec Paris et détenir une fiscalité autonome pour avoir les moyens de ses ambitions.