La résolution, adoptée par 13 voix pour et 2 abstentions, généralise d'autre part l'embargo sur les armes légères à destination d'Haïti, qui s'appliquait jusqu'alors uniquement aux chefs de gangs visés par le régime de sanctions mis en place en octobre 2022, et qui ne concerne à ce stade qu'un individu.
Depuis un an, le Premier ministre haïtien Ariel Henry et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres réclament l'envoi d'une force internationale pour aider la police dépassée par cette violence qui ne cesse de s'aggraver.
Selon un rapport d'Antonio Guterres publié cette semaine, la crise multiforme que traverse Haïti s'est encore aggravée depuis un an.
La violence des gangs, qui ont resserré leur emprise sur la capitale et au-delà, est notamment "devenue encore plus intense et plus brutale", a souligné le secrétaire général, décrivant les viols utilisés comme arme de terreur, les snipers sur les toits ou des personnes brûlées vives, mais aussi l'émergence au printemps d'un mouvement d'autodéfense.
Au total, près de 2 800 meurtres ont été dénombrés entre octobre 2022 et juin 2023, dont près de 80 de mineurs, selon le rapport.
Une violence alimentée par le trafic d'armes principalement en provenance des Etats-Unis.