Financer ses études, un vrai parcours du combattant pour les étudiants et leur famille

A en croire le 15ème rapport de l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), faire des études coûte de plus en plus cher. Augmentation des loyers, restauration universitaire plus onéreuse, pour les familles, débloquer les fonds nécessaires peut relever du casse-tête. 
Pour l’année 2019-2020, le coût de la vie augmentera de 2,83 %comparé à l’année dernière où elle était que de 1,31 %. Et le syndicat étudiant conclut à une hausse deux fois supérieure à celle de l’inflation. 
Face à cette augmentation du coût de la vie étudiante, l’Unef préconise « un plan d’urgence de refonte des aides sociales pour répondre à la précarité » avec notamment « une revalorisation de 20 % des bourses », un accompagnement social des étudiants étrangers ou encore une augmentation du budget des Crous.

Se loger, se nourir : des coûts différents selon les villes


Le loyer moyen, qui représente 69 % du budget mensuel d’un étudiant, passe de 458 € par mois à 471 € (+ 2,97 %) avec des disparités selon les villes. L’augmentation est la plus forte à Bordeaux (+ 11 %) et dépasse légèrement les 5 % à Paris.
En Guadeloupe, le CROUS met à disposition 151 appartements de type studio de 25 m2 pour un loyer de 432 euros par mois.

S'agissant de la restauration, l’Unef met également l’accent sur l’augmentation du prix de la restauration universitaire (+ 1,54 %) et plus particulièrement le prix des cafétérias, de 8,17 % au niveau national.
En Guadeloupe, le restaurant universitaire propose un repas complet sur place ou à emporter pour 3.25 euros.

Mais les étudiants antillais sont souvent obligés de partir vers la France, la Belgique, la Roumanie, ou le Canada pour poursuivre leurs études. Ils ne seront pas logés à la même enseigne selon le lieu choisi pour ses études. Financé par le ministère des outre-mer, le passeport mobilité prend en charge un voyage aller-retour par année universitaire pour les étudiants. Une condition pour cela : être étudiant en France métropolitaine, en outre-mer ou dans l’union européenne.
La région Guadeloupe souhaite aussi faciliter l’accès au logement, en région parisienne pour les étudiants guadeloupéens poursuivant des études de niveau master. Une convention entre la CIUP et La Région Guadeloupe à été conclu, permettant la réservation de 60 chambres au sein de la résidence.
Une demande d’hébergement à la Cité Internationale Universitaire de Paris est désormais possible pour les étudiants ultramarins.
Toutefois des accords existent entre la Région et plusieurs universités canadiennes pour garantir le meiulleur accueil qu'il soit aux étudiants guadeloupéens qui les choisissent.

Le prêt étudiant, un passage presqu'obligé


Malgré toutes ces mesures pour diminuer les coûts de revient de l'année universitaire, les étudiants sont souvent obligés de se tourner vers la solution du prêt étudiant proposé par la plupart des établissements bancaires.
Un autre type de prêt est également consenti par les banques, il s’agit du prêt régional mis en place suite à une convention entre la Collectivité régionale et plusieurs établissements financiers de la place.
©guadeloupe

Disparités sexuelles du coûts des études


L'enquête menée par l'UNEF porte aussi cette année sur la différence du coût de la vie entre étudiants et étudiantes. Et pour l'UNEF, les étudiantes sont soumises à une "taxes rose" que les garçons n'ont pas à prendre en compte dans leur budget. Elles doivent en effet faire face aux prix plus élevés pour des produits étiquetés « féminins » au nombre desquels l'achat de protections périodiques. En tout, elles dépensent 530 € de plus que les garçons par an, ce qui les place « dans une précarité encore plus importante ».