Fourmi manioc : Un projet de biocide naturel menacé

Une avancée contre la fourmi manioc est menacée de ne pas aboutir car un brevet sur un biocide naturel déposé n'est toujours pas mis en service. La start up qui les a fabriqués est sur le point d’être liquidée.
C’est la bête noire des agriculteurs. La fourmi manioc qui dévore tout sur son passage mais qui résiste à tous les produits chimiques. Aujourd’hui, et selon les scientifiques, seul un biocide naturel jugé efficace et sans danger pour l’environnement pourrait venir à bout de ces insectes. Mais seulement voilà, 2 tonnes et demie de ce produit sont stockées à Nantes. La start-up qui les a fabriqués est sur le point d’être liquidée. Au grand désespoir des agriculteurs et de la scientifique guadeloupéenne qui a mené les recherches jusqu’à l’obtention du brevet.

La lutte contre la fourmi manioc est un défi de tous les jours. Toutes les bonnes idées sont les bienvenues pour éradiquer cette menace pour les différentes cultures. Cependant, une avancée contre la fourmi manioc est menacée de ne pas aboutir car un brevet sur un biocide naturel déposé par Léonide Célini, une biologiste retraitée guadeloupéenne, n'est toujours pas mis en service. La start-up qui les a fabriqués est sur le point d’être liquidée. 

Spécialisée dans l’entomologie, elle a travaillé dans un département de recherche dans une grande université française. Son projet d’expérimentation, financé à hauteur d’un million d’euros par l’Europe, arrive à échéance. La faute aux lenteurs administratives qui risquent de jeter à la poubelle plus de 20 ans de recherches. Aujourd'hui, c'est une enveloppe de 300 000 euros qu'elle a besoin pour mener à bien son projet et récupérer le stock de plus de 2 tonnes et demie, qui se trouve actuellement à Nantes. 

Léonide Célini, biologiste retraitée

©Guadeloupe

Pourtant, la démarche est légitime car la fourmi manioc fait des ravages au grand désespoir des agriculteurs comme en témoigne Yohan Cabidoche, agriculteur bio.

Yohan Cabidoche, agriculteur bio

©Guadeloupe

Sans avance de fonds, la subvention sera caduque à la fin de l’année. Pire encore, ce sont 17 000 doses prêtes à l’emploi qui risquent d’être détruites.