Génération 2000 : Dr Elodie Ballet, au service du peyi

Génération 2000 : Elodie Ballet au service de son île ©Mickaël Bastide, Olivier Duflo, Jean-Luc Elisée
C’est pour aider les malades du cancer qu’Elodie Ballet a choisi la voie de la médecine. La jeune femme qui a perdu sa mère suite à un cancer du sein est aujourd’hui à 34 ans, gynécologue obstétricienne au CHU de Guadeloupe depuis deux ans. Une fois ses études terminées dans l’Hexagone, elle n’a ainsi pas hésité à rentrer au péyi.

Chaque jour, Elodie Ballet arpente les couloirs du Pôle parents enfants du CHU, à Palais Royal, aux Abymes. De sa prise de service à 7h30 à la fin de la journée, aucune minute de répit, dans le service gynécologie obstétrique qu'elle a rejoint il y a 2 ans.  

Au chevet des malades, écoute et empathie sont nécessaires pour accompagner au mieux les patients. A ses côtés, des infirmières et personnels de santé "fiers" de travailler avec leur "Queen Be" comme ils la surnomment affectueusement. 

C'est très très rare de retrouver des médecins guadeloupéens qui puissent revenir au pays. 

Christelle Baptiste-Alexis, infirmière

La Pointoise a commencé ses études de médecine à Fouillole, en 2008, avant de les poursuivre dans l'Hexagone. À Marseille, puis à Saint-Etienne. 

Depuis petite, j'ai été baignée dans l'accompagnement de ma mère qui était malade. Donc son accompagnement jusqu'à son décès. Et c'est comme ça que cette profession m'a choisie et que maintenant, j'accompagne des patientes atteintes de cancer du sein, notamment, et d'autres types de cancers gynécologiques. J'essaie de les accompagner au mieux, elles et leurs familles.

Dr Elodie Ballet, gynécologue obstétricienne, cancérologue et chirurgienne

Le Dr Ballet est également chirurgien. Une double casquette nécessaire selon elle. Elle tient à "apporter sa pierre à l'édifice".

En Guadeloupe, il manque des médecins et je trouvais cela important, afin de prendre en charge le maximum de personnes. 

Dr Elodie Ballet, gynécologue obstétricienne, cancérologue et chirugienne

Revenir auprès des siens était "tout naturel". C'est en Guadeloupe qu'elle a toujours ambitionné d'exercer. Un rêve qu'elle vit tous les jours, même si elle le reconnaît, le quotidien "n'est pas toujours évident". 

Aujourd'hui, forte de toutes ses expériences, elle invite les jeunes guadeloupéens à suivre son exemple. "On manque de représentation, mais des chirurgiens de chez nous, cela existe. Donc il faut croire en soi, travailler dur et revenir", conclut-elle dans un sourire.