Perfectionniste, rigoureuse, Emily Jovial a le souci du détail. "J'aime que tout soit à sa place", confie la jeune pâtissière.
Le moindre petit pétale de fleur, la moindre petite feuille, doit avoir une place stratégique dans l'assiette pour que ce soit harmonieux.
Emily Jovial, patissière
La jeune femme souriante, a les yeux qui brillent quand elle parle de sa passion pour la pâtisserie. Une passion née toute petite, grâce à sa mère. En sortant de l'école, chaque jour, l'heure du goûter était un moment particulier.
Le goûter a toujours été un moment d'émerveillement, un moment de joie. J'ai voulu partager cette joie.
Emily Jovial
En effet, Céline Séjor, sa maman, adepte du fait maison, préparait gâteaux, tartes et autres délices pour ses enfants. Un amour des bonnes choses transmis par sa mère et sa grand-mère. Emily est donc la 4e génération issue de cette famille "qui aime bien manger", dit en riant Céline.
Année après année, la jeune femme garde le cap. Bonne élève, soutenue par ses parents, elle sait déjà qu'elle se dirigera vers cette voie. Un choix qui n'est pas compris de tous. Son principal de l'époque tente de la convaincre de s'inscrire dans une voie générale. Hors de question pour la famille.
Un choix payant... Elle a récemment ouvert son premier salon de thé, en plein cœur de Pointe-à-Pitre. Là encore, il n'y a pas eu d'hésitation pour la jeune femme.
"Je suis pointoise" lâche-t-elle avec fierté. Et c'est dans sa ville qu'elle a choisi de revenir vivre et d'ouvrir son commerce. Mais avant, c'est un stage dans un restaurant gastronomique de Paris qui a forgé sa réflexion. De cette expérience, elle retient l'utilisation de produits de qualité et la précision. Et reproduit ce qu'elle a appris, encore et encore... Entre sa bûche aux trois chocolats, en passant par son financier giromon ou sa tartelette maracudja, sa spécialité, elle jongle habilement entre les saveurs locales et celles venues d'ailleurs.
C'est la tête bien posée sur les épaules qu'Emily entrevoit l'avenir. Elle espère ouvrir trois autres boutiques, dans les prochaines années. Et d'ici 10 ans, se tourner vers l'international.