Penser et Agir à Pointe-à-Pitre (PAP) est la nouvelle proposition politique issue d'une partie de la majorité municipale de la commune. Portée par Georges Brédent, elle se propose de relancer le débat politique et citoyen dans une ville devenue amorphe. Entretien.
Guadeloupe la 1ère : Pourquoi aujourd'hui, prendre l'initiative de créer un mouvement politique et citoyen ?
Georges Brédent : Nous avons créé le P.A.P (Penser et Agir pour Pointe-à-Pitre) car nous avons ressenti la lassitude des électeurs. Face à cela, nous voulions leur proposer une nouvelle offre qui soit capable de parler leur langage, prendre en charge leurs problématiques voire même révéler des talents. Nous voulons aussi conjuguer différentes énergies, attirer à nous d'autres couches de la population, avoir d'autres inspirations. Le mouvement prend appui sur les fondations du Rassemblement pour une nouvelle Démocratie (RND) notre ancien parti, mais reste tourné vers la recherche de forces neuves. Et au regard des adhésions, les citoyens avaient besoin de ce nouvel espace. Les gens sont intéressés et veulent voir Pointe-à-Pitre reprendre la place qu'elle occupait jadis et catalyser dans ce cadastre restreint sa richesse et sa diversité.
Guadeloupe la 1ère : Comment placer cette nouvelle offre sur l'échiquier polique actuel de la commune ?
G.B.: Nous faisons partie de la majorité municipale. C'est un fait et nous le revendiquons. Nous avions fait une alliance pour le second tour des dernières municipales car nous avions estimé que nos projets se conjugaient. Nous devons consolider cette alliance, et la réaffrimer, mais il faut aussi aller plus loin. Nous devons nous assurer de participer, d'une manière ou d'une autre à l'oeuvre commune. Nous voulons que les citoyens viennent fabriquer la ville avec nous que ce soit au niveau culturel, économique ou écologique. Nous avons pour cela des ateliers de fabrique où les citoyens pourront donner leur avis, faire des propositions concrètes, à la fois pour la ville mais aussi pour les défis qu'elle doit relever dans son agglomération. On est loin des petits calculs politiques.
Guadeloupe la 1ère : Ces ateliers de fabrique nourissent-ils les programmes de prochaines échéances électorales ?
G.B. : Un mouvement a besoin des échéances électorales pour faire passer ses idées. Oui, P.A.P a des ambitions électorales. Nous sommes aux affaires dans la ville, mais nous entendons bien faire entendre notre voix aux régionales et aux départementales, tout simplement parce que ces grandes collectivités portes des politiques publiques qui auront un impact sur la ville. On ne peut pas déserter ces espaces de pouvoir.
Retrouvez l'entretien complet de Georges Brédent interrogé par Éric Stimpfling