Des résidus de chlordécone dans l’eau potable à Gourbeyre. Le collectif de l’eau de Gourbeyre est en colère et incrimine la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbes. Les filtres au charbon actif en cause. Et pour certains à Gourbeyre, les robinets ne coulent toujours pas
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Pendant plus d’un mois, du 16 avril au 27 mai, les habitants de Gourbeyre (du moins ceux qui ont la chance d’être bien desservis en eau) ont eu à leur robinet une eau anormalement chargée en résidus de cet insecticide ultra toxique. Le filtre au charbon actif de l’usine de production d’eau potable n’a pas été changé dans les temps. Et l’eau ainsi distribuée à tous les foyers de la commune était donc contaminée, selon les taux relevés par l’Agence régionale de santé.
Une situation qui fait réagir le Collectif de l’eau de Gourbeyre. La Communauté d’agglomération Grand-Sud Caraïbe et sa régie des eaux sont responsables de cet empoisonnement. Mais l’information de la population s’est faite a minima
Certains quartiers de Gourbeyre, eux, sont toujours privés d’eau, pendant la journée. Les habitants de Rivière-Sens, des grands ensembles de la SIG et ceux de Bisdary ont ainsi décidé de rejoindre le « Kolèktif Dlo Goubè ». Ils vont manifester jeudi pour dire leur ras-le-bol. Car les travaux de canalisations, qui n’ont pas démarré, devraient durer six mois à un an. Et pas de camion citerne pour les approvisionner. Tout juste des bouteilles d’eau, mais distribuées, mais en quantité insuffisante. Les habitants réclament la mise sous tutelle de la Communauté d’agglomération par l’Etat. Ils vont demander à être reçus par le nouveau préfet Philippe Gustin.
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Ronan Ponnet Guadeloupe La 1ère
Rosan Bassette, président du collectif
Dany Cyrille, une habitante de Rivière-Sens
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