Grand Port Maritime de la Guadeloupe : Marie-Luce Penchard réélue présidente du conseil de surveillance

Sans surprise, Marie-Luce Penchard a été réélue à la présidence du conseil de surveillance du Grand Port Maritime de la Guadeloupe, aujourd'hui. Elle était seule candidate à sa succession. Son défi, désormais : envisager l'avenir proche sans l'activité croisière, en ces temps de crise sanitaire.

Marie-Luce Penchard confirmée à son poste de présidente

Ce vendredi 25 septembre 2020, Marie Luce Penchard a été réélue présidente du conseil de surveillance du Grand port maritime de la Guadeloupe (GPMG). Un poste stratégique, au sein de cette structure.
Ce scrutin, qui a débuté vers 11h00, ne laissait aucune place aux rebondissements, puisque l'élue était la seule candidate en lice. Elle a obtenu 15 voix ; il y a eu aussi, dans l'urne, un bulletin nul et un blanc.


Les tractations antérieures

L’histoire a débuté le 10 juillet dernier, lors de l’élection du nouveau bureau du conseil d’agglomération "Grand Sud Caraïbes".
Présidé par Thierry Abelli, ce bureau compte neuf vice-présidents. Tous se sont, ensuite, partagé plusieurs mandats de représentation, au sein de divers organismes publics et parapubliques.
Le mandat de représentation, au sein du Grand Port Maritime de la Guadeloupe intéressait tout particulièrement le maire de Bouillante... sauf qu'il était occupé par Marie-Luce Penchard, de la précédente équipe.
C'est en effet en tant que représentante de la communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbes, que l'ancienne Ministre siégeait au sein du GPMG ; ce qui lui permettait de prétendre à la présidence du conseil de surveillance. Sans mandat de représentation, point de présidence possible.
Thierry Abelli avait, quant à lui, en juillet dernier, fait acte de candidature, certes sans succès, pour le poste opérationnel de président du directoire du Grand Port Maritime. Le fauteuil est revenu à Jean-Pierre Chalus, désigné par le Ministère.Pour autant, Marie-Luce Penchard n’entendait pas lâcher son poste.

La solution va consister en un jeu de chaise musicale, au sein du Grand Port :
  • Thierry Abelli a pris la place de Marie-Luce Penchard, en tant que représentant de Grand Sud Caraïbes ;
  • Et Marie-Luce Penchard, a récupéré le mandat d'Ary Chalus, de représentation du Conseil Régional ; ainsi, la conseillère régionale a pu se présenter aujourd'hui... et conserver le poste tant convoité.
Voilà pour la cuisine électorale, maintenant voyons les enjeux.
 

Une fonction stratégique à assumer

La fonction de présidente du conseil de surveillance du Grand port maritime de la Guadeloupe n’a que peu d’intérêt financier. Pas de jetons de présence. Pas de voiture de fonction. Seuls les déplacements professionnels sont pris en charge.
L’enjeu est ailleurs.
Le poste assure une vue sur l’ensemble des flux économiques, mais aussi sur les grands projets structurants à Pointe-à-Pitre, Basse-Terre, Marie-Galante et à Jarry, où le Grand Port est un acteur incontournable. Il permet aussi d’entretenir des relations directes avec plusieurs Ministères : celui de la mer, de l’Outre-mer, des transports, mais aussi des Finances. 
Bref, on l’aura compris, le poste est stratégique !

Seulement voilà ! Il reste lourd de responsabilités, particulièrement dans un contexte de crise sanitaire, où la saison de croisière 2020/2021 est plus qu'hypothétique.
Quand on sait que l'activité croisière représente 42% des rentrées financières du GPAG (via des droits de quai et des taxes diverses), l'enjeu, à très court terme, pour le Port, est de se réinventer, notamment en misant sur une activité qui fonctionne : le transport de marchandises.
Marie-Luce Penchard répond à Eric Stimpfling :
©Guadeloupe La 1ère
 

Le transbordement : activité qui se développe

Puisqu'il est question de se réinventer, notons que la CMA CGM lance, ce vendredi, une nouvelle ligne maritime, entre les ports de Fortaleza, au Nord du Brésil et Pointe-à-Pitre.
Il est question de transbordement. La Guadeloupe se pose ainsi en hub, au sein des Petites Antilles, où peuvent s'effectuer des correspondances de marchandises, en escales chez nous, vers d'autres destinations.
Deux porte-conteneurs vont assurer ce nouveau service de navette, pour l'exportation de fruits et de légumes, principalement, vers les marchés français, américains et européens.