Où en est l'affaire ?
Après débat, le juge d'instruction et le juge des libertés et de la détention (JLD) n'ont finalement pas été dans le sens du Parquet, suite au grave accident survenu, dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 novembre 2020, peu après minuit, dans la ZAC de Dothémare aux Abymes, lors d'une session de courses clandestines de voitures.Le conducteur du véhicule qui a fauché plusieurs piétons, en empiétant violemment sur le trottoir, a finalement été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire. Il a l'obligation de rester à la disposition de la justice, le temps de l'instruction de cette affaire. Il échappe, donc, à une incarcération, alors que le procureur demandait, ce dimanche, son maintien en détention provisoire.
Le garçon incriminé est mis en examen pour blessures involontaires, dont certaines ont entraîné une incapacité temporaire de travail (ITT) supérieure à trois mois, puisque l'une des victimes est très grièvement blessée.
L'idée de l'information judiciaire, c'est de saisir un juge d'instruction pour effectuer une enquête approfondie. L'idée est de déterminer, dans quelles circonstances, il a été amené à prendre le volant. Pourquoi est-ce qu'il a conduit sur cette espèce de "run sauvage" ? Qui sont les organisateurs ? L'idée est d'aller au maximum des investigations, dans ce dossier.
Rappel des faits
Contrairement à l'information qui nous a été initialement délivrée par le Parquet : le conducteur fautif est âgé de 18 ans et non 22. Il est né en 2002, précise aujourd'hui le procureur.Selon les premières constatations et le témoignage de l'interessé, ce tout jeune homme était au volant alors qu'il n'avait ni permis de conduire, ni assurance. Ce sont des circonstances aggravantes, qui s'ajoutent à une "violation délibérée d'une obligation de sécurité", évoquée par Patrick Desjardins.
Par ailleurs, huit victimes ont été identifiées, dans l'accident qu'il a provoqué, dont un blessé grave, un temps coincé sous le véhicule et qui présente un traumatisme crânien.
La police nationale condamne
La police nationale a réagi à ce fait divers, via un communiqué :Même si la police intervient régulièrement, le phénomène perdure. La police nationale de la Guadeloupe rappelle que ces pratiques sont interdites par la loi. Des dispositifs particuliers, pour juguler ces manifestations illégales, vont être mis en place. Au cours des contrôles qui sont à venir, la tolérance zéro sera appliquée, car conduire un engin motorisé, en compromettant délibérément la sécurité des usagers de la route, ou la tranquillité publique est un délit puni par un an d'emprisonnement, 15.000 euros d'amende et la confiscation obligatoire du véhicule.