Mobilisation contre le port du masque dès le CP, suite : les parents d'élèves ont investi les allées de Milénis et visent aussi Destreland. Quelques instants plus tôt, la rectrice, qui devait recevoir une délégation, aurait considéré que les représentants étaient trop nombreux.
Yo péké fè sa yo vlé èvè timoun annou !
Manifestations dans les centres commerciaux
La chanson mythique du début d'année 2009 a été revisitée, pour l'occasion. Elle a été scandée, dans les travées du centre commercial des Abymes, cet après-midi, par les parents d'élèves de plus en plus remontés, considérant que les autorités locales agissent sans concertation, alors qu'ils luttent pour leurs enfants.
Il est toujours question de cette mesure décriée, imposée par le rectorat, la préfecture et l'agence régionale de santé : le port du masque obligatoire dès le CP, en vigueur depuis hier, jeudi 04 mars 2021. Les familles veulent avoir le choix de décider de l'appliquer, ou pas.
Tous avaient précédemment pris possession du passage piétons menant au centre commercial ; un mode opératoire adopté dès hier, au rond-point de la Boucan, à Sainte-Rose.
Après quelques minutes de perturbation, à Milénis, les manifestants ont pris la direction de Destrellan.
La rencontre avec la rectrice n'a pas eu lieu
Si les parents d'élèves ont décidé de battre le pavé à nouveau, c'est parce que la réunion, prévue en début d'après-midi, avec la rectrice, a capoté.
Selon les personnes mobilisées, Christine Gangloff-Ziegler et son équipe n'auraient pas accepté que l'ensemble des membres de la délégation participe à cette entrevue.
Parce qu'ils étaient trop nombreux, il aurait fallu qu'ils s'accordent, sur les personnes autorisées à accéder à la salle et, là aussi, les parties n'ont pas trouvé de terrain d'entente.
Les membres de cette délégation étaient Marcelle Rémus, Sandro Judor, Ludovic Tolassy, Eric Coriolan, Yan Chipotel, Fabrice Gotte, Guillaume Wintz et Paméla Obertan.
La rectrice a décliné, à la dernière minute, sous prétexte que la liste n'était pas conforme à ses attentes.
Nous disons à cette dame que ce qu'elle nous impose n'est pas non plus conforme à nos attentes.
Si elle veut vraiment qu'on sorte de ce conflit, elle va devoir nous recevoir. Etant donné qu'elle n'est pas dans un climat d'échange, mais de dictature, nous nous serons dans un climat de droit.
La communication est rompue, pour le moment.
Ils ont décidé d'adresser un courrier, synonyme de plateforme de revendications, au préfet de la Guadeloupe, Alexandre Rochatte et de lui demander un rendez-vous.